Qui pour la primature ? La question est évoquée au sein de la classe politique Togolaise, de la société civile sans oublier les réseaux socio après la démission d’Arthème Séléagodji Ahoomey Zunu et de l’ensemble de son gouvernement vendredi.
Conformément à l’article 66 de la constitution Togolaise, seul le chef de l’Etat a le droit de nommer un premier ministre et de définir son profil.
Avec la configuration actuelle de la classe politique, l’on ne devrait pas s’attendre à un « gouvernement rassembleur » qui prendra en compte les différentes potentialités intellectuelles, technique dont dispose le Togo pour relancer le pays.
« Si lors de la compagne électorale le président élu avait déclaré que après son élection, il formerait un gouvernement qui prendra en compte les potentialités dans les différents sensibilité politique, de la société civile même de la diaspora, alors on doit s’attendre à un gouvernement d’ouverture dans les prochains jours », a déclaré à courrier d’Afrique le président du Centre d’Observation et de Promotion de l’Etat de Droit (COPED) Tchacondo Ouro Bossi.
Pour l’ancien ministre, président du COPED, il revient au chef de l’Etat par rapport à sa politique et à son programme de société, de décider qui il veut nommer premier ministre, et quels sont les potentialités dont-il va faire appel pour le nouveau gouvernement.
Avec l’histoire de la primature au Togo, notamment en 2006, il est loin de voir l’opposition rentrer dans le nouvel exécutif.
«On n’est pas comme les autres pays où après la présidentielle, l’intérêt général prime. La question des réformes est toujours d’actualité, Comment faire pour opérer ensemble ces réformes dans l’intérêt du peuple Togolais ? Alors si c’est le cas, il faut que tout le monde rentre dans le prochain gouvernement pour au moins faire ces réformes dont le but final serait de voir les prochaines élections sans contestation, je le dis c’est aussi un choix politique », a proposé le président de COPED, Tchacondo Ouro Bossi.
Aujourd’hui avec le tapis rouge de la communauté internationale dressé à travers les chapelets de félicitations après la proclamation de Faure Gnassingbé vainqueur du scrutin du 25 Avril dernier, tout porte à croire que le gouvernement aura une coloration de la majorité présidentielle.
Cependant selon des sources proches de la présidence de la république, la diaspora serait très attendue dans le nouveau gouvernement.
Tous les regards sont tournés vers la présidence de la république où le nom du prochain locataire de la primature sera donné.