Togo - Plusieurs constats dressés par le gouvernement togolais montrent que depuis quelques années, le Togo perd du terrain au niveau de la mer, une situation due à l’érosion côtière. Cette situation est observée dans plusieurs pays de l’Afrique de l’ouest, ce qui a obligé l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) à mettre sur pied une politique de lutte contre l’érosion côtière.
Dans ce cadre, l’union a financé une étude du trait de côte et d’élaboration du Schéma Directeur du Littoral de l’Afrique de l’Ouest(SDLAO). Réalisée par l’Union Internationale pour la Conversation de la Nature(UICN), cette étude couvre onze Etats de l’Afrique de l’ouest dont le Togo. L’Union a également mis en place une Mission d’Observation du Littoral Ouest Africain (MOLOA) à l’issue de la conférence des Ministres en charge de l’environnement des pays concernés en mai 2011 à Dakar.
Les résultats de cette étude sont en restitution à Lomé au cours d’une réunion que préside le ministre de l’environnement et des ressources forestières, André Johnson. Des experts venus de l’UEAMO et de MOLOA dont son Coordonateur Mathieu DUCROCO.
« Le problème de l’érosion côtière est un problème qui me tient beaucoup à cœur, ce qui m’a valu la visite de certains côtes pour constater l’ampleur de la situation juste après ma prise de fonction. La meilleure manière de limiter les dégâts de l’érosion côtière, c’est de regarder de façon anticipée l’aménagement des littoraux et d’éviter les installations dans les zones à risque», a indiqué André Johnson (Photo).
La rencontre de restitution et de diffusion des résultats de la situation de l’érosion côtière du SDLAO, le regroupe plusieurs institutions publiques et parapubliques en charge de la mer littorale, du domaine public maritime, des activités extractives, de l’urbanisme et des dispositifs nationaux… A l’issue, des recommandations seront formulées au Togo à partir des résultats et une feuille de route nationale de lutte contre l’érosion côtière devra être élaborée.
Le ministre a indiqué en outre que le gouvernement a fait des efforts pour enrayer ce fléau. Parmi ces efforts, on peut noter l’élaboration du Programme National d’Investissement pour l’Environnement et les Ressources Naturelles, les deux arrêtés portant interdiction du prélèvement du sable et du gravier marins sur tout le littoral du Togo et la mise sur pied du projet de protection du littoral d’Aného.