Togo - Depuis hier, l’on observe un important dispositif sécuritaire à Déckon et dans certains quartiers de lomé.
Des hommes en uniformes (noir surtout) cagoulés et lourdement armés circulent dans les quartiers. Ceci, pour dissuader d’éventuels candidats à l’appel du CAP 2015 pour les 3 jours de manifestation pour revendiquer la victoire de Jean-Pierre Fabre à la dernière présidentielle du 25 avril.
« A-t-on besoin de tout ça chez nous ? », criait une femme hier au carrefour du marché de Bè, lorsque trois jeeps contenant chacun au moins dix (10) éléments circulaient très lentement, créant un embouteillage sur le boulevard Notre Dame des Apôtres.
Et lorsqu’un conducteur de Taxi-moto suivait aussi lentement ce cortège qui effraie les populations, il a tout simplement été sommé de passer son chemin. « Hé, toi là, passe vite. C’est quoi ? », lui a lancé un élément dans la jeep.
Ce matin encore, cette campagne d’intimidation des militants et sympathisants du CAP 2015 a repris avec des blindés et autres voitures de commandement de la Gendarmerie et de la Police dans les coins de rue.
Les responsables du CAP 2015, quant eux, ne disent rien pour le moment. Hier, ils ne sont même pas sortis sur le terrain, histoire d’encourager et de rassurer les populations.
Ainsi, Faure Gnassingbé assure son troisième mandat en militarisant le pays. En tout cas, ceci était prévisible.
Toutefois, ce qui est à noter, c’est la psychose que crée cette militarisation au sein de la population, obligée à côtoyer tous les jours ces hommes avec armes au point.