Togo - Le travail domestique a toujours été et demeure l’une des formes d’emploi les plus précaires, mal rémunérées, dangereuses et sans protection. Les abus et l’exploitation y sont monnaie courante, en particulier ce qui concerne les filles mineures.
Dans la perspective de contribuer à l’amélioration des conditions de travail et de vie de cette couche sociale au Togo, Solidarité et action pour le développement durable (SADD) forme depuis ce mercredi à Lomé, une trentaine de travailleurs domestiques dont 4 agents responsables de placement. Il s’agit également pour SADD de renforcer leurs capacités sur leurs droits et devoirs dans la législation du travail au Togo et dans la convention 189 de l’OIT.
Venus des quartiers de Lomé, ces participants bénéficient de notions importantes pour s’approprier le contenu de la Convention de 189 de l’OIT, de l’expliquer à leurs collègues pour s’en prévaloir afin de les revendiquer, de comprendre la caducité des textes spécifiques aux travailleurs domestiques par rapport à la Convention 189 de l’OIT et de distinguer la législation spécifique aux travailleurs domestiques de la générale.
Cette formation de deux (2) jours intervient suite à une étude réalisée par Solidarité et Action pour le Développement Durable en collaboration avec le cabinet d’étude Dynamique Sociale (DYS).
Les résultats de cette étude ont démontré de graves déficits de travail décent auxquels sont confrontés les travailleurs domestiques et qui résultent en général de leur vulnérabilité juridique et sociale.
A travers ce séminaire atelier, SADD entend entreprendre des actions de plaidoyer pour relever les défis des injustices sociales graves que subissent les employés domestiques et revaloriser le cadre socio-juridique de travail de ce secteur.
Le séminaire atelier a pris fin aujourd’hui sur une note de satisfaction des organisateurs et participants.