Togo - Nicolás Berlanga Martínez, le nouveau chef de la délégation de l’Union européenne au Togo s’est sacrifié à la tradition en rencontrant ce jeudi la presse a qui, il a présenté les projets et programmes de l’UE pour le Togo et l’Afrique de l’Ouest pour la période 2014-2020.
Au cours de cette rencontre d'échanges, l’Ambassadeur européen a salué les excellentes relations qui existent entre le Togo et les États européens depuis plusieurs décennies. « Le partenariat entre le Togo et l'Union européenne date de l'indépendance – c'est donc un partenariat adulte – c'est un partenariat à échelle humaine : nous avons une proximité culturelle – nos citoyens vivent, travaillent, étudient, ont des membres de leurs familles dans nos deux territoires, ou parfois même la double nationalité togolaise et d'un État membre de l'Union européenne », a-t-il salué et d’ajouter que c’était un partenariat basé sur le « dialogue franc et ouvert, sur le transfert de capacités, sur la transparence ».
Il s'est ensuite prononcé sur plusieurs sujets d’ordre politique, social, économique et sécuritaire. L'homme est revenu sur le retard accusé dans l’organisation des élections locales au Togo et l’aide financière que l’UE peut apporter au Togo au cours de ses processus électoraux. Sur la question des élections locales,tout en laissant la latitude aux autorités du Togo de décider de la date de leur tenue, l’Union européenne pense qu’elles devraient avoir lieu « dès que possible ». Ces élections, a dit M. Martinez sont « nécessaires » pour faire sauter les barrières de la méfiance qui existe entre les acteurs politiques du pays. Mais à l'étape actuelle, l’Union européenne ne pourra plus financer ces élections locales, a regretté le diplomate, qui explique cette situation par le retard pris dans leur organisation entrainant du coup, l'expiration de la période des décaissements des fonds alloués pour ces élections.
Augmentation des fonds du 11e FED
Au cours de sa rencontre avec la presse togolaise, Nicolás Berlanga Martínez s’est beaucoup plus appesanti sur la rencontre de haut niveau tenue à Bruxelles la semaine dernière entre l'Union européenne et des représentants des pays de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO – UEMOA et Mauritanie).
Au sortir de cette rencontre, a indiqué M. Martinez, l'Union européenne a décidé de doubler les ressources dédiées à la coopération régionale pour la période 2014-2020 par rapport à celles de la période 2008-2013, à hauteur de 1,2 milliard d'euros. Ce montant viendra s'ajouter aux allocations nationales que l’UE accorde à ces pays.
Il a été décidé, a fait savoir celui-ci que 25 % des ressources seront dédiés aux questions de sécurité, de paix et de stabilité régionale, 50 % à l'intégration économique et l'aide au commerce (y compris les infrastructures) et 25 % à l'agriculture et à la gestion des ressources naturelles.
Le Togo quant à lui, bénéficie d'une allocation supplémentaire de 216 millions d'euros dans le cadre du 11e FED soit une augmentation de 70 % de l’enveloppe nationale par rapport au montant initial pour la période précédente. Ce montant sera engagé dans deux secteurs prioritaires à savoir la gouvernance, la consolidation de l'État de droit, la sécurité et le développement des villes secondaires à travers des investissements productifs dans les centres urbains et leurs bassins ruraux.
« L'avantage de la relation entre le Togo et l'Union européenne c'est que “quantité” et “qualité” se donnent la main », a dit pour finir, Nicolás Berlanga Martínez.
L'allocation de ce montant supplémentaire de 216 millions d'euros en faveur du Togo dans le cadre du 11e FED (2014-2020) avait été annoncée la semaine dernière à Bruxelles par le Commissaire au Développement, Andris Piebalgs.
