Faure Gnassingbé a enfariné Gilchrist Olympio sur les réformes, dixit Djimon Oré

Politique

Publié le lundi 1 juin 2015 | Togo Breaking News

© aLome.com par Lakente Bankhead
Le FPD réaffirme la nécessité pour le TOGO de se doter d’une transition pour éviter le pire avant et après le scrutin présidentiel de 2015
Lomé, le 20 décembre 2014, à Brother Home. Le Front des Patriotes pour la Démocratie (FPD) du députe Djimon Orè s’est prononcé sur l’actualité politique et la présidentielle de 2015. C’était au cours d’une conférence de presse qui a rassemblé journalistes et membres de cette formation politique.

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Djimon Oré, l'ancien cadre de l’Union des forces de changement (UFC) et désormais président du Front populaire pour la démocratie (FPD) a accusé dimanche le pouvoir de Faure Gnassingbé d'avoir enfariné Gilchrist Olympio et refusé de faire les réformes constitutionnelles et institutionnelles prescrites par l'Accord politique global (AGP) de 2006.

Reçu dans l’émission « un œil sur l’actualité » sur LCF, l'ancien ministre de la communication de Faure Gnassingbé a dénoncé les raisons avancées par son ancien parti pour justifier le non aboutissement des réformes.

Faisant le bilan de la collaboration de l'UFC avec le régime en place, Djimon Oré reconnaît que l’accord RPT-UFC a eu le mérite en son temps de faire reprendre la coopération pleine et entière avec les partenaires en développement. Pour lui, l'accord a permis l’allègement de la dette du pas en novembre 2010.

« L’Allemagne a trainé le pas mais en 2011, elle a repris avec le Togo. Mais le contenu de cet accord avait deux aspects, l’apaisement politique et alternance politique pacifique. Le premier aspect a été réalisé. Déjà en fin de l’année 2010 et le début de 2011, l’apaisement politique était au rendez-vous, il faut le reconnaître », a déclaré M. Oré.

Sur le volet politique du bilan des cinq ans de l'accord, l'actuel président du FPD estime que le volet concernant l’alternance politique en 2015 n'a pas été respecté. Gilchrist Olympio s'étant fait enfariné par son partenaire; ce qui constitue la cause du second éclatement de l’UFC avec l'exclusion de certains des responsables aux lendemains des élections législatives de 2013.

« Le comité de suivi de l’accord présidé par Gilchrist Olympio lui-même accompagné par Djovi Gally et les représentants du parti au pouvoir, Barry Moussa Barqué et Pascal Bodjona, était parvenu à une conclusion pour les réformes. Les deux parties en accord avaient une majorité mécanique à l’Assemblée nationale pour faire passer les réformes pour liquider l’APG avant 2012. Mais c’est le moment choisi par le pouvoir pour enfariner Gilchrist Olympio, il l’a tourné en bourrique en créant le CPDC rénové, estimant qu’il faut ratisser large », a-t-il révélé.

M. Oré, député indépendant à l’Assemblée nationale pense que la meilleure solution à la crise togolaise passe par l'organisation d'une transition politique consensuelle précédée d'un dialogue national. Au cours de cette transition, une nouvelle constitution devra être adoptée pour remettre le Togo sur les rails de la démocratie avec la limitation de mandat et des scrutins à deux tours.

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