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Des femmes émancipées pour le développement de l’Afrique
Publié le lundi 1 juin 2015  |  Republicoftogo


© aLome.com par Parfait
Mme Epiphanie Houmey Eklu-Koevanu, Coordinatrice du CRIFF/GF2D (Centre de Recherche d`Information et de Formation pour la Femme)


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La Banque Africaine de Développement (BAD) a créé un indice de l'égalité entre les genres en Afrique. Il s’agit d’un outil comparant les différences de traitement entre hommes et femmes dans 52 des 54 pays du continent. Il sert à mesurer les disparités, mais également à promouvoir le développement. En tête du classement, on retrouve l'Afrique du Sud, le Rwanda ou encore la Namibie. En queue de peloton, des pays comme la Somalie, le Mali, la Guinée, la Mauritanie, le Niger, le Tchad et la Côte d'Ivoire ferment la marche.

Une série d'obstacles freinent, les femmes.

Elles représentent 75% de la main d'oeuvre agricole et produisent la majorité des denrées. Mais la ségrégation du marché du travail africain fait qu'elles occupent souvent des activités peu rémunérées du secteur informel. En Côte d'Ivoire, par exemple, elles possèdent 62% des entreprises. Il s’agit de structures de très petite taille et au rendement minime.

Les femmes ont moins accès à la terre à cause de régimes fonciers défavorables comme au Mali, où seuls 5% des propriétaires terriens sont des femmes. Les banques leur refusent souvent des crédits du fait de préjugés culturels ou d'obstacles juridiques, ce qui empêchent leurs entreprises de grandir.


Cantonnées dans les travaux domestiques, Elles consacrent du temps au ramassage du bois, au puisage de l'eau. 15 à 17 heures par jour dans les zones rurales sénégalaises, selon la BAD. Au final, leur charge est alourdie et les empêche d'être autonomes. Ainsi la législation place les femmes dans des conditions de dépendance Dans 35 pays, la loi les oblige à obéir à leurs maris.

La BAD propose ainsi un plan d'action visant à améliorer l'accès des femmes aux ressources foncières, financières, aux infrastructures, à l'éducation, à la santé. Cette égalité homme-femme stimulerait considérablement le potentiel de toute l'Afrique.

L’éducation doit jouer à cet égard un rôle primordial. De nombreux pays africains sont parvenus à éliminer les disparités entre les genres dans l’enseignement primaire, même s’il leur reste encore du chemin à parcourir au niveau de l’enseignement secondaire et professionnel. Dans l'ensemble, le ratio filles-garçons dans l’enseignement primaire et secondaire est passé de 87% en 2005 à 91% en 2012.

Le chemin vers l’égalité complète est encore long Mais la volonté politique d’éradiquer les discriminations entre hommes et femmes se renforce chaque jour.

Koffi SOUZA

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