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L’UFC en mode “mendicité” de postes ministériels, le doigt accusateur pointé vers l’ANC et le CAR
Publié le mercredi 3 juin 2015  |  togo online.uk


© Autre presse par DR
Le président Faure Gnassingbé et Gilchrist Olympio fondateur de l’UFC (opposition)


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Togo - C’était curieux de constater que l’Union des Forces de Changement (UFC) du grand Gilchrist Olympio attende le lendemain de la démission du gouvernement Ahoomey-Zunu II pour établir le bilan de cinq années de partage du pouvoir avec l’ennemi tant combattu hier. Le premier constat a été de rappeler que le contrat qui lie le RPT/UNIR et l’UFC a déjà évalué en 2013, au lendemain des élections législatives, à la veille de la formation du gouvernement Ahoomey-Zunu II. Et c’est autour de cette évaluation qu’un nouveau vent de scission avait eu raison de la barque avec à la clé, le processus qui a abouti à la création du Front des Patriotes pour la Démocratie (FPD) par Djimon Oré et ses amis.





Comme s’il faut toujours attendre cette période pour faire le bilan d’une cohabitation fantaisiste basée sur l’enrichissement de militant fidèle au vieux, à partir de leur présence dans le gouvernement. Une situation prévisible lorsque déjà, lors du dépôt des dossiers de candidature pour l’élection présidentielle qui vient de s’achever sur une crise de contestation confrontée à la proclamation de résultats préfabriqués, truqués et frauduleux, le parti avait déjà dribblé ses militants qui pensaient pouvoir assister à une candidature du vieux briscard ou de l’un de ses pingouins. On en est plus là aujourd’hui sauf qu’on ne peut pas non plus l’oublier totalement. Il y a forcément une place dans les archives.

Ce qui sous tendait une sorte de fusion qui va permettre à l’UFC et ses responsables de s’accoquiner aux côtés du RPT/UNIR pour manger allègrement les miettes et assister au pillage systématique des ressources du pays par la minorité qui s’accaparent les richesses du Togo.

Aujourd’hui encore, cette position de l’UFC se découvre à travers cette histoire d’accusation et d’attribution de responsabilité de non faisabilité des réformes constitutionnelles et institutionnelles, avec un doigt accusateur pointé vers l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) de son ancien secrétaire général, Jean-Pierre Fabre et son rival d’alors, le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) de Me Paul Dodji Apévon, Jean Kissi, Me Yaovi Agboyibor et les autres. Alors qu’à l’époque où les députés UNIR avaient en bloc rejeté le semblant projet de réformes introduit par le gouvernement, l’UFC avait aussi voté contre. Aujourd’hui, avec cette sortie de l’UFC, nul ne peut sans doute croire en des balivernes et des arguments fallacieux qui ne prêchent que pour la chapelle du gain personnel chassé par Gilchrist Olympio et ses sbires.

Si non, si en cinq ans, les réformes constitutionnelles et institutionnelles qui font parties intégrantes des clauses contenues dans un accord vétuste qui résiste entre vents et marrées, n’ont pas été opérées, le responsable idéal, reste et demeure ce parti vidé de toutes ces substances valides, l’UFC. Donc, pointé le doigt accusateur vers d’autres partis politiques, est la preuve de la mendicité exprimé par ce parti dans sa démarche. Peut-être que l’UFC a peur de voir ces ministres bouche-trou ou complète-effectif ne pouvoir répondre aux critères d’un gouvernement qui résiste à la césarienne, malgré son financement par le pouvoir RPT/UNIR.

La question est alors de savoir : ce qui fait tant courir l’UFC ? Au lendemain de la présidentielle, le parti avait publié un mémorandum dans lequel il a taillé une image destructrice à son rivale, Jean-Pierre Fabre, initiative malgré laquelle le candidat de CAP 2015 est sorti gagnant, sur la base des résultats valides. En sortant aujourd’hui pour accuser et l’ANC et la CAR, l’UFC montre à suffisance les signes d’une faiblesse face à ceux-ci et aussi ceux d’un déclin qui profile à l’horizon.

Jean-Luc Ablodévi
togo online.uk

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