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TOGO : Faure Gnassingbé persiste dans la diversion
Publié le mercredi 3 juin 2015  |  togosite.com


© AFP par DR
Faure Gnassingbé, président de la républiquedu Togo
Le TOGO, Lomé : Le Président togolais Faure Gnassingbe parle après avoir émis son vote à un bureau de vote pendant l`élection parlementaire à Lomé le 25 juillet 2013.


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Au moment où tous les togolais l’attendent pour nommer un nouveau premier ministre, former un nouveau gouvernement et relancer les activités dans les pays, le Prince convie la presse togolaise et internationale à une conférence de presse sur un projet aussi aléatoire que celui d’organiser, d’ici octobre, un sommet sur la sécurité maritime au Togo.

Mais dis donc !!!! Nous parlons bien d’un projet que Faure Gnassingbé veut réaliser d’ici septembre ou octobre à Lomé. Et il trouve indispensable, voire urgent de convoquer la presse au palais de la Présidence pour sa toute première conférence de presse au Togo. Incroyable.

Et pourtant, l’hôtel de 2 février où il compte tenir ce sommet, est en pleins travaux de réfection. Le chantier est loin d’être fini ou même de pouvoir finir vraiment avant la date que le Prince est en train de viser pour tenir son sommet.

Comment peut-on comprendre une telle logique aussi absconse que curieuse ?

C’est Djibril Bassolé, son consultant sur ce projet qui l’a autant rassuré qu’il peut déjà l’annoncer tambours battants ?

Pendant ce temps, il n’a aucune conscience de l’impasse dans laquelle le pays est plongé du fait qu’il n’existe pas de gouvernement.

Il ne se préoccupe guère d’évaluer le préjudice que le long processus électoral et les troubles liés à cette question de réformes ainsi que le front social ont pu avoir sur les affaires au Togo des mois durant.

Son problème, son seul et unique problème reste le folklore, la diversion, le bluff…. Ainsi donc, il souhaite que l’on parle de lui en ces jours où il peine à se trouver un bon premier ministre et une équipe gouvernementale acceptable, et la formule toute trouvée, reste l’annonce du fameux sommet.

Honnêtement l’on se demande si notre cher Président a une conscience précise de sa responsabilité en tant que Chef de l’Etat ayant en charge le devenir de tout un peuple.

Il comprend au moins que tant qu’il n’y aura pas d’équipe gouvernementale en bonne et due forme, jamais les activités économiques ne reprendront vraiment dans le pays ?

Que fait-il au juste au palais de la Présidence ? C’est tout simplement curieux qu’un Président qui dit placer son mandat sous le signe de la lutte contre la pauvre et la promotion sociale de son peuple signe un tel pacte avec le laxisme, la délation, la nonchalance, l’indolence, l’indifférence, le plaisir et la jouissance pure et dure.

Depuis sa prétendue réélection au soir du 28 avril confirmée par la Cour Constitutionnelle le 03 mai, quel geste le Prince a-t-il déjà posé dans le sens de rassurer les togolais sur sa présence effective à la tête de ce pays ? Rien. Au contraire, il a multiplié des coups foireux contre ce peuple.

D’abord à Accra où il a décidé, en guise de représailles contre ses homologues qui ont refusé de lui accorder la présidence tournante de la CEDEAO, de réfuter le projet sur les limitations de mandats à deux dans l’espace communautaire.

Cela traduit bien toute la boulimie que celui-ci nourrit pour la jouissance des privilèges liés à l’exercice du pouvoir.

Ensuite, il a vite fait de faire embastiller par le canal de Yark Damehane, le journaliste qui lui a toujours donné du tournis, Bonéro Lawson et ce au mépris total de la loi qui régit le monde de la presse au Togo.

En clair, si ceux ne sont des voyages de villégiature qu’il continue de multiplier toutes les semaines avec l’argent du contribuable togolais, c’est donc des coups durs qu’il n’hésite pas à assener à ce peuple dont il dit pourtant avoir recueillir le vote pour se maintenir dans ce piédestal de Chef d’Etat.

C’est donc de cette manière que le Prince entend entamer ce mandat.

Pense-il vraiment avoir les moyens d’assumer les conséquences des faux pas et de la fronde qu’il est entrain de provoquer ? Suivons-le simplement et avisons en temps opportun.

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