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    Politique

    Impasse gouvernementale
    Publié le jeudi 4 juin 2015  |  L`Indépendant Express


    © Autre presse
    Arthème Ahoomey-Zunu, le Premier ministre togolais.


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     Dans le dossier

    Combien de temps durera la période de gestion des affaires courantes du gouvernement ? Cette impasse gouvernementale? C’est la question que les Togolais se posent en ce moment.


    Depuis sa prestation de serment le 04 mai 2015, il a fallu atteindre dix- sept (17) jours pour que le premier ministre démissionne.

    Ce qui est sûr, c’est qu’un mois après la tenue des élections le pays continue par attendre son nouveau gouvernement.

    Les Togolais attendrons encore longtemps peut- être avant de connaître le tout nouveau gouvernement du troisième mandat de Faure GNASSINGBE.



    Et pourtant le président sortant avait clamé haut et fort que s’il gagne, il se mettra très vite au travail parce que de très grands chantiers l’attendent, surtout le front social qui était en ébullition avant les élections avec les revendications salariales que posent les travailleurs à travers leur puissant syndicat, la synergie des travailleurs du Togo.

    Si par respect à la constitution, le gouvernement sortant après démission ne devait s’atteler qu’à gérer les affaires courantes combien de temps doivent attendre les dossiers qui ne rentrent pas dans le cadre de cette gestion afin de connaitre une suite, s’exclament certains Togolais.

    D’autres affirment tout simplement que c’est l’habitude de la maison. Chaque fois qu’il a fallu changer le gouvernement après des élections, on perd énormément du temps avant que le nom du premier ministre ne soit dévoilé.

    D’autres diront que c’est parce qu’il veut bien faire que le président prend tout son temps. Alors que ceux-ci oublient qu’on a connu dans ce pays des premiers ministres dont la tractation a pris du temps tellement que le choix a plutôt été un fiasco.

    En principe à partir du moment où l’on se présente à l’élection présidentielle, l’on devrait déjà avoir une idée sur ses hommes de confiance susceptibles d’occuper ces hautes fonctions pour la réussite du programme sur la base du quel l’on est élu.

    Actuellement tout se passe comme si le président a oublié ses promesses de se mettre vite au travail.

    Certains Togolais se posent la question de savoir si le président a été surpris de sa victoire au point qu’il ne sait pas encore celui qui est à même de conduire son programme de campagne.

    En France dès la proclamation des résultats le président élu ne tarde pas souvent à nommer son premier ministre parce que la gestion du pays est au- delà des calculs électoralistes.

    Le président a le plus souvent une idée sur son collaborateurs le mieux placé pour conduire l’action du gouvernement. Cette nomination tient compte du poids politique de l’intéressé et de sa popularité auprès des Français.

    Malheureusement le choix du premier ministre dans nos jeunes démocraties et surtout au Togo dépend des considérations qui n’ont rien avoir avec l’opinion des citoyens sur les personnes qui reçoivent la confiance du président.

    Il est grand temps que les premiers responsables apprennent à faire les choses dans les normes en nommant lorsque la situation l’exige leur gouvernement dans un délai qui ne met pas le pays dans une attente incompréhensible.

    Les Togolais ont besoin que le premier ministre soit nommé très rapidement pour que le gouvernement AHOUMEY ZUNU cède le plancher au profit de nouvelles figures à la tête des départements ministériels.

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