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Avec Klassou, le Prince consacre son retour définitif au RPT
Publié le lundi 8 juin 2015  |  Togo Infos


© aLome.com par Parfait
Ministre Sélom Klassou de l`UNIR au dialogue.


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Rien qu’à suivre dimanche soir, les toutes premières phrases de Komi Klassou Sélom sur la télévision nationale en sa qualité de nouveau Premier Ministre, l’on comprend aisément le rôle qu’il entend jouer aux côtés du Prince National. Un valet.

Komi Klassou Sélom dit bien qu’il ne fera rien en marge de la vision et de la politique prônée par le Chef de l’Etat. Donc il travaillera rien qu’à son ombre sans résistance ni initiative qui risquerait de le sortir de l’OMBRE du Prince bien-aimé.

Il ne saurait en être autrement d’autant plus qu’avant de se résoudre à le mettre à ce poste de PM, Faure Gnassingbé a tenu compte plusieurs critères essentiels.

Le Premier est certes son origine, Haho, région méridionale du Togo, mais surtout aussi sa nature et son caractère de soumis. Car quiconque connait bien Faure Gnassingbé sait d’avance que jamais il ne prendrait encore le risque de travailler avec un esprit éclairé à ses côtés qui soit en mesure d’audace et de courage pour lui dire certaines énervantes vérités.

Sa plus grande aspiration, nous l’avons à maintes fois dit, reste de voir les gens courir autour de lui pour lui servir, le vénérer, le louanger sans objection ni résistance. Komi Klassou Sélom en est le prototype achevé.

C’est le genre de personnage qui est prêt à se coucher pour que le Prince, le Seigneur sur terre marche sur lui s’il le désire afin que, lui aussi, soit en mesure d’humer son parfum et par conséquent de se compter parmi les hommes, les vrais hommes privilégiés.

C’est fondamentalement ce caractère de soumission et de fidélité aveugle qui lui a gracieusement valu ce poste de Premier Ministre, car Faure Gnassingbé lui-même l’avait récemment dit à Jeune Afrique, il tient particulièrement à la fidélité de ses collaborateurs-coursiers.

Cela est d’autant plus vrai que toutes les fois que Komi Klassou Sélom, géographe spécialisé dans la climatologie avait l’occasion de parler du Prince, c’est en des termes de louanges, de dithyrambes et de dévotion sans pareille.

Voilà pourquoi Faure Gnassingbé avait souhaité que celui-ci occupa le poste de Président de l’Assemblée Nationale après les législatives de juillet 2013. Mais hélas, le combat avec Dama Dramani, un autre cacique du Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) avait été plus que rude.

Contraint de se confiner à l’ombre de ce dinosaure de Tchamba en qualité de Premier Vice-président de l’Assemblée Nationale, poste qu’il avait d’ailleurs déjà occupé dans la précédente législature, Komi Klassou Sélom n’avait plus d’autres choix que de ne jurer que par le Prince.

Mais au-delà de tout ce que l’on peut dire sur ce personnage, l’on doit retenir qu’il est une incarnation achevée du Rassemblement du Peuple Togolais. C’est un habitué de la maison, plusieurs fois ministre sous Eyadema, Komi Klassou Sélom a fait ses armes politiques à l’ombre du feu général.

Il est un prototype abouti du système RPT qui se caractérise fondamentalement par la rigidité, le manque d’ouverture, le parti unique donc la pensée unique découlant directement du Patron.

Personne ne peut en réalité nier cette emprunte indélébile caractéristique du Rassemblement du Peuple Togolais qui, il faut le reconnaître, convenait bien à un régime à parti unique, donc adapté à son temps et à son contexte.

Mais aujourd’hui, que Faure Gnassingbé, le fils-héritier du feu général qui avait crié sous tous les toits qu’il entendait prendre ses marques personnelles qui différeraient de son père défunt en vienne à ne s’attacher exclusivement qu’aux caciques du système instauré par son papa défunt, cause nécessairement un problème majeur.

Quelles étaient alors la capacité et la volonté de Faure Gnassingbé d’innover, de réformer ? En quoi la création de sa fameuse UNIR a pu lui servir ? Quel est le niveau de courage et d’audace de Faure Gnassingbé d’aller de l’avant et d’ouvrir des perspectives heureuses pour ce pays ?

A le suivre de près, on se rend bien compte que Faure Gnassingbé n’a ni les capacités, ni l’intelligence, ou encore moins la volonté de faire bouger les lignes dans la gouvernance de ce pays. Il ne peut en rien faire mieux que son papa défunt. Cela se comprend aisément puisqu’il tient comme l’avait fait son père, à rester indéfiniment au pouvoir.

Faurevi en a pris goût, il en jouit, le savoure avec une telle délectation qu’il faudra nécessairement marcher sur son cadavre pour le lui arracher un de ces jours. Cette avidité et cette rage inextinguible de s’accrocher au pouvoir sont perceptibles dans chacun des faits et gestes du Prince.

Mais ce qu’en revanche l’on ne comprend pas, c’est sa tendance mesquine à tromper les togolais et à leur faire croire qu’il serait en mesure de se distinguer des méthodes employées par son père défunt pour y rester.

Il s’était aventuré, des années durant à vouloir systématiquement casser l’édifice laissé par son père défunt pour se construire une nouvelle carapace, en vain.

Il est allé jusqu’à programmer et exécuter la disparition du RPT le 14 avril, jour exact où son papa avait réellement pris le pouvoir au Togo en 1967.

Il a ensuite entrepris un vaste chantier de musèlement des ténors de se système RPT pour se positionner comme le seul maître à bord du nouveau navire. Mais tout cela aussi n’a guère prospéré.

Tellement il souffre de ce mal consubstantiel d’être avide du pouvoir qu’il ne peut s’empêcher de se laisser engluer par cette gloutonnerie qui étouffe toute possibilité d’innovation et d’éclosion d’un nouveau style de gouvernance du pays.

Voilà pourquoi, de guerre lasse il a été obligé, honteusement de ramener des caciques du RPT à la CENI pour lui sauver la vie lors du processus électoral qui vient de s’achever vaille que vaille. Comme quoi, Faure l’aura compris qu’on ne scie pas la branche sur laquelle l’on est assis.


Maintenant qu’il semble s’être surpris dans cette incapacité à avancer du fait cette faiblesse dont il souffre au plus profond de ses chromosomes, maintenant qu’il est en train de comprendre qu’il ne serait jamais dans ce fauteuil de Président s’il n’était fils d’Eyadéma, héritier du système bâti par ce dernier, maintenant qu’il sait que tout le monde sait qu’il est pire que son père dans l’attachement au pouvoir, le Prince va-t-il enfin se résoudre à refaire cette maison de son père défunt qu’il a largement contribué à lézarder ?

« Sois Chaud ou froid, si tu es tiède, je te tuerai » dit la Bible. Dès lors qu’il est clairement établi qu’il n’a ni capacité, ni volonté de faire mieux que son père défunt dans le style de gouvernance du Togo, Faure Gnassingbé va-t-il choisir de revenir définitivement au RPT ou va-t-il continuer à vaciller dans tous les sens sans pouvoir se donner un repère solide de décollage effectif ?

Heureusement que depuis cette aventure du 14 avril 2011 qui a vu la naissance de sa fameuse UNIR, jamais cet avorton de parti n’a encore tenu de congrès.

S’il est conséquent envers lui-même, Faure Gnassingbé devrait convoquer le tout premier congrès de UNIR pour prononcer solennellement la résurrection définitive du Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) qui l’a vu naître, l’a nourri et continue de lui sauver la vie.

Cela ne servira pas à grand-chose au peuple togolais mais tout au moins le Prince aura eu le mérite d’avoir été reconnaissant et réparé le grave tort qu’il a causé à son père et à son système dont il continue pourtant de jouir allègrement des dividendes.

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