Les établissements scolaires (public et privé) de l’enseignement général et de l’enseignement technique sont fermés depuis mardi par le gouvernement, suite à des grèves à répétition des enseignants. Ces derniers exigent la signature d’accord devant inclure certaines primes notamment les primes mensuelles d’éloignement et de logement.
Une prime mensuelle globale dite "prime d’incitation à la fonction enseignante" proposée par le gouvernement, n’est pas du goût de ces derniers. Cette prime se présente comme suit : 10.000 F.CFA pour les enseignants de la catégorie A (soit 120.000 F.CFA/an) et 8.000 F.CFA pour ceux des catégories B, C et D (soit 96.000 F.CFA/an).
Ces enseignants exigent des primes mensuelles (d’éloignement et de logement) pour des montants qui varient entre 35.000 et 50.000 F.CFA.
Vendredi dernier, les grévistes ont invité le gouvernement à faire des "propositions raisonnables" et le "plus tôt possible", en vue de la réouverture des écoles.
Ce lundi, plusieurs ministres sont descendus sur le terrain dans certaines villes, afin d’expliquer la situation qui prévaut dans le secteur et présenter les "efforts" du gouvernement.
John Siabi Kwamé-Kouma Aglo, le ministre du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale était à Kpalimé, ville située à environ 120 km au nord de Lomé.
C’est le Town Hall de l’hôtel de ville qui a servi de cadre à une rencontre animée par le ministre et à laquelle ont pris part les différentes couches socioprofessionnelles de la préfecture de Kloto notamment les autorités locales, éducatives, traditionnelles, ainsi que les responsables des services régionaux des départements ministériels. Etaient aussi présents : des représentants des organisations de la société civile, des parents d’élèves et une foule nombreuse, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Selon le ministre, le gouvernement n’a pas les moyens de satisfaire immédiatement les enseignants, en raison des contraintes budgétaires.
"Il faudrait que le gouvernement explique à la population ce qui se passe. Le gouvernement s’est engagé à partager avec la population son point de vue sur les problèmes qui concernent notre vivre ensemble", a indiqué John Siabi Kwamé-Kouma Aglo.
Ce dernier a expliqué les conditions dans lesquelles les récentes grèves ont été lancées, affirmant qu’elles sont "illégales"
"Pour éviter que les enfants descendent dans les rues et qu’il y ait des conséquences désastreuses pour la nation, le gouvernement a décidé de suspendre les cours", a-t-il souligné.
Le ministre a expliqué à l’assistance, les "efforts fournis" par le gouvernement. Pour améliorer les conditions de vie et de travail des enseignants.
"Le gouvernement est ouvert aux discussions avec les enseignants, afin de trouver des approches de solutions aux différentes crises qui secouent le secteur de l’éducation au Togo", a rassuré John Siabi Kwamé-Kouma Aglo.
Des questions très pertinentes ont été posées au ministre dans une ambiance quelque peu surchauffée.
Les différentes couches socioprofessionnelles ont tour à tour demandé au ministre de trouver des solutions idoines, afin de régler définitivement et dans un bref délai ces crises à répétition qui paralysent le secteur de l’éducation.
Cette rencontre a également permis à certains enseignants de présenter leurs doléances au ministre pour que le gouvernement améliore leur situation. Les parents d’élèves et les chefs traditionnels présents à ce rendez-vous ont demandé aux enseignants de suspendre la grève et de reprendre les cours dans l’intérêt supérieur des élèves.
Mardi, John Siabi Kwamé-Kouma Aglo sera à Agou Gadzépé pour le même exercice. FIN
En Photo : John Siabi Kwamé-Kouma Aglo face à l’assistance ce 11 novembre 2013 à Kpalimé
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