Togo - L’Evêque d’Atakpamé a reçu il y a peu une distinction honorifique de l’Ambassade de France au Togo pour son implication dans la résolution de la crise sociopolitique au Togo. Et pour beaucoup, cette distinction allait réconforter Mgr Barrigah et l’amener à s’efforcer pour la recherche d’une solution durable à la crise togolaise. Mais que nenni. Le prélat « facilitateur et réconciliateur » est invisible depuis son passage à l’Ambassade de France au Togo lors de sa décoration.
Et pourtant, la tension politique monte à nouveau depuis quelque temps, le pouvoir a renoué avec les persécutions des opposants politiques
en violation des accords du mini-dialogue initié par Mgr Barrigah et l’Ambassadeur des USA à la veille des législatives. En effet, ce mini-dialogue avait
décidé de la levée des mesures restrictives qui pèsent sur certains responsables de l’opposition dans l’affaire des incendies notamment leur liberté de
mouvement. C’est cette mesure qui a permis à Jean-Pierre Fabre et compagnie de battre campagne dans toutes les régions du pays. Mais curieusement,
la semaine passée, le pouvoir a empêché un voyage de Jean-Pierre Fabre qui devait se rendre en Europe dans le cadre de ses activités politiques. Dans la
foulée, trois responsables de l’opposition ont été abusivement inculpés dans l’éternel dossier des incendies qui plane comme une épée de Damoclès sur la
tête des adversaires politiques de Faure. Bizarrement Mgr Barrigah observe cette situation dans l’indifférence totale. Attend-il que la situation se dégrade
tension socio-politique
complètement avant de jouer à son éternel rôle de pompier de dernière minute ?
Plus encore, le mini-dialogue a décidé de l’instauration d’un cadre de dialogue après les législatives pour décider des réformes institutionnelles et constitutionnelles. Plus de trois mois après ces élections, rien n’y fit. Pis, le Premier ministre comptant sur la majorité usurpée à l’Assemblée Nationale change brutalement de position et soutient que les réformes doivent se faire au Parlement. Si la paix et la réconciliation sont vraiment les priorités de l’Evêque d’Atakpamé, c’est le moment ou à jamais pour lui de jouer sa partition. La présidentielle de 2015 arrive à grand pas et on ne va pas attendre à nouveau un bain de sang avant de continuer à parler de réconciliation aux Togolais. La récréation a trop duré.