Depuis quelques temps, des conducteurs de véhicules sont victimes d’agressions, suivies de vols dans les feux tricolores de la ville de Lomé et ses environs. Le phénomène prend souvent de l’ampleur à l’approche des fêtes de d’année.
Selon le Colonel Yark Damehame, ministre de la sécurité et de la protection civile, ces actes sont le fait de "lugubres individus en bandes organisées très mobiles, enfourchant des motos sans plaques d’immatriculation ou portant des numéros maquillés pour la circonstance".
"Ils procèdent préalablement au repérage et au ciblage des victimes dans la circulation pour les prendre après en filature jusqu’à un arrêt aux feux tricolores. Ils essaient alors de détourner l’attention des victimes en les apostrophant sur une panne imaginaire ou délibérément provoquée pour enfin commettre leurs forfaits", décrie le ministre dans un communiqué rendu public.
"D’autres plus agressifs, n’hésitent pas à caillasser les vitres et portières pour s’emparer des objets dans les véhicules. Quant aux motocyclistes, notamment les moto-taximen souvent appâtés par des offres de prix très alléchantes sur les courses, il arrive qu’ils soient assommés avec des machettes ou autres objets contondants, puis dépossédés de leurs engins pendant le trajet interminable semé de multiples arrêts insolites", poursuit-il.
Le Colonel Yark Damehame invite les conducteurs de véhicule à "faire preuve de vigilance" et à éviter de garder à portée de vue, certains objets susceptibles d’attirer la curiosité de ces "bandes criminelles".
Ce dernier n’a pas manqué de prodiguer quelques conseils. Il invite les conducteurs de véhicule à garder souvent les portières bloquées et si besoin, à remonter les vitres à un seuil supportable lorsqu’ils sont en arrêt.
Les conducteurs de motos notamment les "zémidjans" doivent être attentifs aux services des clients "aux allures et comportements suspects" surtout la nuit dans des secteurs excentrés et sans éclairage public.
"Des dispositions sont prises pour dissuader et démanteler ces hordes de criminels qui déferlent dans les rues de la capitale et ses environs", a rassuré le Colonel Yark.
Il en appelle au "sens civique et à la responsabilité" de la population, pour "juguler ces phénomène criminel assez inquiétant" à l’approche des fêtes de fin d’année.