Des pluies d’une rare intensité se sont abattues récemment sur Lomé et sa périphérie provoquant des inondations. D’importants travaux de drainage ont été réalisés ces dernières années. Tous les quartiers n’en bénéficient pas encore. De surcroît, l’incivisme de la population qui déverse les ordures sur la voie publique provoque l’engorgement des réseaux d’écoulement.
Les inondations sont de plus en plus récurrentes au Togo, sans doute liées aux changements climatiques. Il faut donc faire avec.
Grâce à l’appui de la Banque mondiale, les autorités disposent désormais d’une cartographie de gestion des risques qui permet d’identifier les zones sensibles en fonction de la morphologie du terrain et d’organiser les secours avec un maximum d’efficacité. Les données concernent pour le moment uniquement la ville de Lomé, mais elles seront étendues à l’ensemble du pays.
Pour Koffi Kouma Dakey, le directeur de la cartographie, cet outil n’est pas la panacée, mais il va permettre de mieux gérer les situations de crise.
‘Cette carte de vulnérabilité nous permet de savoir quels sont les points bas de la ville et ses points hauts, à quelle vitesse s’écoule l’eau et quelles sont les zones de vulnérabilité. Il est donc plus facile en cas de forte pluie de prévenir les populations qui vivent dans des zones menacées et d’intervenir le cas échéant’, explique-t-il.
Lors des récentes pluies, les principaux bassins de rétention ont fonctionné pendant un certain temps, mais, le gonflement rapide de la lagune obstruée par les ordures a empêché le système d’assainissement de fonctionner correctement.