Seize nouveaux cas d’Ebola en Guinée cette semaine, quinze en Sierra Leone : pour la deuxième semaine consécutive, le nombre de malades dans les deux pays a augmenté, annonce l’Organisation mondiale de la santé (OMS), preuve que le virus n’a pas encore disparu. Pour les associations humanitaires sur le terrain, il faut faire face à un obstacle tenace : la réticence de certains à être pris en charge par les structures hospitalières.
Face à un virus aussi meurtrier qu’Ebola, les organisations humanitaires font évidemment face à la peur. Peur d’être malade, peur de contaminer ses proches, mais aussi la peur des structures de soin elles-mêmes.
Anna Healsent, coordinatrice Urgence Ebola en Guinée de Médecins sans frontières, s’inquiète des obstacles qui se dressent dans la lutte contre la maladie. « Il y a encore des réticences dans beaucoup de zones sur la maladie, sur la vérité de la maladie. Il y a encore beaucoup de peurs. C’est très difficile d’arriver au point où tout le monde accepte qu’il y a des nécessités de faire certaines actions pour contrôler Ebola ».