La Cour pénale internationale a demandé à l'Afrique du Sud d'arrêter le président soudanais Omar el-Béchir, arrivé à Johannesburg pour le sommet de l'Union africaine. Il y a toutefois peu de chance pour que Pretoria accède à cette requête.
La Cour pénale internationale (CPI) a appelé les autorités sud-africaines à arrêter le président soudanais Omar el-Béchir qui doit participer, dimanche 14 et lundi 15 juin, à un sommet de l'Union africaine à Johannesburg.
Le président de l'Assemblée des États parties à la CPI Sidiki Kaba "appelle l'Afrique du Sud, qui a toujours contribué à renforcer la Cour, à n'épargner aucun effort pour assurer l'exécution des mandats d'arrêt" contre el-Béchir, affirme un communiqué de la CPI publié samedi soir.
Deux mandats ont été lancés par la CPI contre le président soudanais, en 2009 pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité et en 2010 pour génocide, les deux en relation avec le Darfour, région de l'ouest en proie à des violences depuis 2003. Plus de 300 000 personnes sont mortes dans ce conflit selon l'ONU.
El-Béchir accueilli par des responsables sud-africains
Le président de l'Assemblée des États parties à la CPI a également exprimé "sa profonde inquiétude quant aux conséquences négatives pour la Cour dans le cas d'une non-exécution des mandats", selon le communiqué de la Cour.
Les autorités sud-africaines ont refusé de confirmer l'arrivée en Afrique du Sud du président soudanais, mais la radio-télévision sud-africaine SABC a indiqué dans un tweet qu'el-Béchir avait été "accueilli par des responsables sud-africains et des diplomates soudanais".