Togo - Le monde entier célèbre ce lundi 16 juin, la 25ème Journée de l’enfant africain dont le thème : « 25 ans après l’adoption de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant : accélérons nos efforts pour éliminer les mariages des enfants en Afrique ». Au Togo, le thème national retenu pour cette édition de ladite journée est : « ensemble, intensifions notre lutte contre les grossesses et les mariages précoces ».
Dans un message adressé ce lundi à la population togolaise, la ministre de l’Action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation, Dédé Ahoéfa Ekoué a énuméré des chiffres nationaux relatifs au mariage et aux grossesses précoces.
Si en Afrique subsaharienne la fréquence des mariages des enfants est estimée à 39%, au Togo, 25,2% ces filles de 20 à29 ans se sont mariées avant l’âge de 18 ans et 8,1% des femmes de 20 à 49 ans se sont mariées avant l’âge de 15 ans.
Quant aux grossesses précoces, au Togo, sur 100 filles de 15 à 19 ans, environ 17 filles ont déjà donné naissance ou porté une grossesse. La situation est d’autant plus inquiétante qu’on enregistre des grossesses chez les enfants de moins de 15 ans avec des variations selon les régions et les préfectures.
Les conséquences des mariages et grossesses précoces, selon elle, sont « désastreuses » : les accouchements compliqués, les fistules obstétricales, l’avortement clandestin, la compromission de la scolarisation et l’apprentissage des filles.
« La célébration du 16 juin de cette année constitue donc une occasion pour mobiliser, canaliser et fédérer les efforts, les énergies et les ressources en vue de la mise en œuvre des actions prévues par le Programme national de lutte contre les grossesses et les mariages chez les adolescentes en milieu scolaire et extrascolaire au Togo », a déclaré la ministre.
Le gouvernement togolais, ses partenaires et les organisations de la société civile ont en vue pour cette édition un programme.
Au menu, une campagne de l’Union africaine pour mettre fin au mariage des enfants, une sensibilisation communautaire sur les droits des enfants et des femmes, des rencontres régionales d’échange avec les leaders communautaires et religieux pour identifier les stratégies optimales de lutte contre le phénomène et une organisations des émissions radio et télévisé placées sous le thème national.