Togo - Tirant les expériences de l’élection présidentielle du 25 avril dernier gagnée selon les résultats officiels par le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, l’Alliance nationale pour le changement (ANC), le parti de Jean-Pierre Fabre, ne croit plus que les élections peuvent permettre au Togo de réaliser l’alternance.
« Même un élève de CM2 dira que les élections ne servent plus pour l’alternance au Togo. C’est la voie légale certes, mais au vu des expériences, ce n’est plus la solution. Tant que c’est le pouvoir qui va organiser des élections dans ce pays, on ne pourra rien espérer, il faut penser autrement », a déclaré M. Atantsi.
A l’ANC, parti membre du Combat pour l’alternance politique en 2015 (CAP 2015) qui a eu pour candidat Jean-Pierre Fabre, on persiste et signe que les résultats de cette présidentielle ont été « scandaleux, crapuleux, mensongers, cyniques ». Pour le représentant de l’ANC à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), la nomination de Sélom Komi Klassou au poste de premier ministre vient couronner le tout. « Sa nomination est le couronnement d’un homme, un des champions qui a trahi le peuple togolais par le refus de la mise en œuvre des réformes politiques.
Nous avons suivi de très près comment il s’est battu pour que les réformes ne se fassent pas. Il est mal placé pour relever le défi actuel », a-t-il précisé avant d’ajouter que le pouvoir est « mal parti ». Cette intervention de M. Atantsi Edem est l’une des rares réactions de l’ANC depuis la fin du processus électoral dernier couronné par une élection présidentielle le 25 avril 2015 remportée à plus de 58% par Faure Gnassingbé, candidat de l’Union pour la République (UNIR), suivi de Jean-Pierre Fabre, selon les résultats définitifs donnés par la Cour constitutionnelle.