Togo - Au Togo, il y a de ces moments qui font connaître toute sorte de vendeurs d’illusions qui se targuent de posture de "personnalité politique de premier plan". Les périodes électorales et celles qui précèdent à la formation d’un nouveau gouvernement se prêtent souvent bien à la caravane de ces « politicos », comme on aime les appeler.
Il n'est donc pas rare de voir parfois des aventuriers, des responsables d’associations ou de partis fantômes, des vendeurs de Sodabi , des Zémidjan Man ou des chômeurs, bref n'importe qui se présenter comme leader de parti politique et revendiquer le droit d’entrer au gouvernement.
"C’est quoi encore ce BAC ? Le monsieur là est au Togo ? Je ne me souviens pas l’avoir déjà entendu dans un débat ou dans une manifestation politique", s’étonnait hier un auditeur, lors du passage de Thomas N’Tsoukpoé, président du Bloc d’action pour le changement (BAC) dans une émission chez nos confrères de la radio Victoire FM.
En effet, comme certains partis alimentaires dits de l’opposition l’ont fait lors de la campagne électorale, le BAC a également appelé à voter Faure Gnassingbé. Aujourd’hui, son président croit que Faure Gnassingbé a une dette envers lui.
Le BAC, selon Thomas N’Tsoukpoé, ne saura tourner le dos à l’invite de Faure, si d’aventure ce dernier lui fait appel.
"Quand vous créez un parti politique, c’est pour travailler pour votre pays, c’est pour accéder à la magistrature suprême ; et c’est dans ce contexte que nous au BAC nous disons là où nous sommes, que si d’aventure on nous fait appel nous allons répondre ", a-t-il déclaré.
Il faut dire que Thomas N’Tsoukpoé n’est pas à son premier coup d'essai. C’est devenu presque une habitude pour le BAC au lendemain de chaque élection de charmer le chef de l’Etat, espérant avoir un portefeuille ministériel.
On se rappelle sa grève de la faim en 2010, demandant la réduction de la caution fixée à 20 millions de F CFA pour le dossier de la candidature à la présidentielle du 4 mars 2010. Il protestait, parce qu’il a voulu se présenter à cette élection, mais trouvait la caution trop élevée.
Cependant, plus d’un étaient surpris de voir le même individu féliciter Faure Gnassingbé après son élection en 2010, le désir de faire partie du gouvernement d’alors étant plus fort que les idéaux qu’il défendait.
Aujourd’hui, le BAC de Thomas N’Tsoukpoé rejoint le NET de Gerry Taama, OBUTS d’Agbéyomé Kodjo, la CPP de Francis Ekon, l’UFC de Gilchrist Olympio et d’autres encore qui se bousculent aux portillons du gouvernement Klassou.
On peut tout reprocher à Faure mais il n'est pas aussi dupe pour se faire prendre aux jeux de ces politiciens d'occasion.
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