L’ambassadeur d’Allemagne au Togo, monsieur Volker BERRESHEIM n’en démord pas, malgré le lever de boucliers de la frange radicale de l’opposition contre sa lecture : la situation sociopolitique et économique togolaise s’est nettement améliorée depuis plusieurs années. Il le dit de nouveau dans un entretien à nos confrères de republicoftogo.
Le 31 mai dernier, à l’occasion de la visite de 48 heures effectuée par Günter Nooke, le représentant personnel de la chancelière allemande Angela Merkel pour l’Afrique au Togo, monsieur BERRESHEIM avait offert une réception dans les jardins de l’ambassade.
A la suite de son hôte qui avait salué alors le caractère démocratique du scrutin présidentiel d’avril dernier et l’engagement du Togo sur plusieurs sujets internationaux, l’ambassadeur s’était félicité des avancées du pays dans plusieurs domaines. Suffisant pour qu’une partie de la presse et de la classe politique s’en prennent à lui, en des mots parfois peu amènes.
Dans une interview accordée ce jour à nos confrères de republicoftogo, il ne renie pas un seul mot de son discours d’il y a trois semaines, même après s’être entretenu avec certains dirigeants de l’opposition qui contestent son optimisme sur le Togo, dont Jean-Pierre FABRE candidat malheureux à la dernière élection présidentielle.
Pour le diplomate dans le contexte d’une Afrique en crise « où sévit le terrorisme, où la population est confrontée à des difficultés économiques qui poussent des milliers de jeunes à tenter l’aventure en Europe au péril de leur vie, avec des pays qui connaissent des crises politiques, des violences, dont l’économie est au plus mal, la situation au Togo a clairement évolué dans le bon sens ».
Il soutient par ailleurs que « qu’on ne peut remettre en cause les résultats du processus électoral qui a été salué par les observateurs de l’Union africaine, de la Cédéao et d’autres ». Pour lui, « il est évident que le Togo a fait des avancées en matière de démocratisation ». Et d’ajouter : « si le Togo poursuit sur cette voie, il deviendra un modèle démocratique pour l’Afrique. Un modèle où il n’y a pas de révolution où on ne brûle pas un Parlement, où on ne chasse pas un pouvoir en place par la force et la violence », même s’il admet qu’il y a encore du travail. « Ce point de vue est celui d’un celui d’un observateur non togolais qui regarde l’évolution du continent africain aujourd’hui. C’est le mien et celui de l’Allemagne » précise-t-il.
21,5 milliards de FCFA
En écho à cette analyse favorable à l’évolution de la situation togolaise, l'Allemagne a décidé d’augmenter son aide à notre pays pour contribuer au développement social, économique et énergétique. Un accord en ce sens a été signé jeudi à Lomé entre le ministre de l’Economie et des Finances, Adji Otèth Ayassor, et monsieur Volker Berresheim.
L’appui porte sur 21,5 milliards de Fcfa (33 millions d’euros) accordés par la KfW, la banque publique allemande.
Cet engagement s'inscrit dans les pôles prioritaires d'intervention de la coopération germano-togolaise : bonne gouvernance, décentralisation, formation et emploi des jeunes, développement rural et approvisionnement en énergie.