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Togo: Qui dirige le pays?
Publié le vendredi 19 juin 2015  |  Le Temps


© aLome.com par Parfait
Tradition du défilé du 27 avril respectée ce matin dans la capitale du Togo, en présence du Président Faure Gnassingbé
Lomé, le 27 avril 2015. Site de la Nouvelle Présidence. Hauts cadres du pays, membres de l`exécutif et d`éminents invités ont suivi le bref défilé sous les ovations d`un chaleureux public.


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Président léthargique, Premier ministre juridiquement sans pouvoir, le Togo n’est pas dirigé depuis une dizaine de jours. A l’absence des deux têtes de l’exécutif, qui gouverne le pays ?

Le Togo se trouve dans une situation kafkaïenne où le pays se retrouve sans tête et… peut-être sans queue. On ne sait pas comment le pays tourne ou si ça tourne vraiment. A l’absence de Faure Gnassingbé disparu des écrans radars depuis une dizaine de jour, le Premier ministre Selom Klassou censé être le numéro deux du gouvernement doit être celui qui est à la manette. Selon la Constitution, le Premier ministre «assure l’intérim du Chef de l’Etat en cas d’empêchement, pour cause de maladie ou d’absence du territoire national. »

Or, ce dernier nommé un ou deux jours avant que le président ne rentre en hibernation, n’est pas encore le véritable chef du gouvernement. Selon l’alinéa 1 et 2 de l’article 78 de la Constitution, le Premier ministre doit être confirmé par le Parlement au cours de la présentation de son programme de politique générale. Et tel n’est pas le cas. Extrait de l’article de la Loi fondamentale sur la fonction du Premier ministre.

Art. 78 : Le Premier Ministre est le Chef du Gouvernement. Il dirige l’action du

Gouvernement et coordonne les fonctions des autres membres. Il préside les comités de défense. Il supplée, le cas échéant, le Président de la République dans la présidence des conseils prévus aux articles 66 et 72 de la présente Constitution. Il assure l’intérim du Chef de l’Etat en cas d’empêchement, pour cause de maladie ou d’absence du territoire national.

Avant son entrée en fonction, le Premier Ministre présente devant l’Assemblée nationale le programme d’action de son Gouvernement.

L’Assemblée Nationale lui accorde sa confiance par un vote à la majorité absolue de ses membres.

Un président léthargique- grabataire selon les mauvaises langues, un Premier ministre juridiquement inactif, incapable de diriger une équipe d’anciens ministres restés en place, alors qui tient le gouvernail ?

Président sans dauphins

Difficile de savoir qui tient les manettes du pays depuis une dizaine de jours. Pour s’assurer un pouvoir à vie, Faure Gnassingbé a réussi à écarter tout dauphin ou tout candidat à sa succession en puissance. Les velléitaires sont maîtrisés et mis sous l’éteignoir sinon en prison. Son petit frère Kpatcha et Pascal Bodjona, ex-numéro deux du régime, ont été violemment écartés et actuellement écroués dans les prisons du pays.

Le parti UNIR dont il est le président est une coquille vide ; émasculé ou volontairement bâti pour servir que les seuls intérêts de Faure Gnassingbé, il n’y a aujourd’hui aucun candidat valable pour prétendre donner le la. Georges Aïdam, le 1er vice-président n’est qu’un faire-valoir, un ancien transfuge d’un parti d’opposition qui assume grandement sa position de pantin.

Néanmoins, la léthargie des deux têtes de l’exécutif est plus qu’inquiétante pour l’avenir d’un pays, qui même avec dirigeants est au bord du gouffre. Mais face au black-out entretenu autour de l’hibernation du président de la République, l’inaction des députés de l’opposition à l’Assemblée nationale reste plus que surprenante. Ces derniers devraient demander normalement des informations sur l’état actuel du Président Faure Gnassingbé.

Reste les officiers supérieurs des FAT, les véritables détenteurs du pouvoir. Seule force organisée, à part l’Eglise catholique, la grande muette pourrait être tentée d’interférer dans le jeu. En 2005, c’est elle qui a porté Faure Gnassingbé au pouvoir, après une série de massacres. Mais la réédition de 2005 n’est peut-être plus possible.

Selon la Loi fondamentale, le président de l’Assemblée nationale assure l’intérim de la présidence en cas de vacance du pouvoir constatée par la Cour Constitutionnelle.
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