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Droits de l’Homme/Départ du HCDH du Togo : Bon débarras !
Publié le lundi 22 juin 2015  |  Le Télégramme du Togo


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La commissaire des Nations - Unies pour les Droits de l’Homme , IGE et une consoeur


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Togo - Ceci n’est pas forcément la position personnelle de Telegramme228 mais plutôt de certains Togolais qui l’ont fait savoir ce lundi au cours d’une émission interactive chez nos confrères de Nana Fm.

Pour ces derniers, le départ du HCDH en cette fin de mois du juin du Togo ne leur fait ni chaud ni froid. Appelés à donner leur avis sur le thème, «Départ du HCDH du Togo, quel bilan dresser et quelles appréhensions de l’avenir », ils n’ont pas été totalement fiers des 9 ans que l’institution onusienne a passés au Togo.


Entre autres réactions, on peut retenir qu’au moins quatre sur six se veulent l’illustration du sentiment de la majorité des auditeurs de cette émission. Ainsi par exemple, pour Jefferson Gounoubou d’Adéticopé, « on ne peut pas dire qu’il y a un organe qui s’occupe des droits de l’Homme au Togo… C’est sous le regard de cette institution onusienne que des exactions sont produites dans ce pays sans que personne ne le dise. Tout porte à croire qu’ils sont de connivence avec le pouvoir en place ». Pour sa part, Mme Essi pense que « si le HCDH quitte le Togo, c’est une bonne chose».

Et ce qui intrigue cette dernière, c’est que « le HCDH est une émanation de l’ONU qui est un hors la loi partout ». Réagissant via Facebook, le nommé Maurice le Maire est allé dans le même sens que ses prédécesseurs pour indiquer que « la présence du HCDH n’a pas dissuadé nos gouvernants dans la violation des droits de l’Homme mais les a plutôt ragaillardi et son départ est un boulevard pour torturer les contestataires».

Pour clôturer cette longue liste des réactions à charge contre le HCDH et ses neuf années passées au Togo, il y a la violente réaction de M. Amouzouvi : «Si le HCDH s’en va, c’est parce que sa mission est terminée au Togo. Si ces gens viennent et qu’ils sont en connivence avec le gouvernement pour marginaliser le peuple, mais qu’ils s’en aillent, nous on s’en fout d’eux. Nous sommes là».

Il faut néanmoins reconnaître que certains Togolais n’ont pas manqué au cours de cette émission de reconnaître le mérite du HCDH. Ce fut le cas de Komlanvi, un auditeur qui a intervenu depuis le quartier Forever au cœur de Lomé. «C’est un bilan positif, parce qu’ils sont venus au Togo avec une mission.


C’est suite à la présidentielle de 2005 qu’ils sont venus au Togo pour rétablir de l’ordre parce qu’il y avait violation des droits de l’Homme et mettre les populations en confiance et organiser des meetings pour sensibiliser les populations, aider le gouvernement à pouvoir mettre en place des institutions pour sauvegarder els droits de l’Homme au Togo. Les autres institutions des droits de l’Homme ont appris auprès de cette institution, comment gérer les droits de l’Homme au Togo, à eux de continuer le travail. Ils ont fait leur part, ce n’est pas à eux de tout faire », a-t-il analysé.

Même son de cloche du côté d’Akouété d’Akodesséwa, d’après qui, « le bilan est extrêmement positif parce que, s’ils ne sont pas là, ce serait pire, et c’est ce que je crains d’ailleurs. Quand ils partent, comment nous allons faire ? Ils sont là mais regardez ce qui se fait dans le pays. Moi je crois qu’il faut qu’on fasse tout pour les garder un peu, pour avoir l’alternance avant qu’ils ne partent ».

Se voulant l’arbitre entre les deux pôles de réaction, l’invité de l’émission, Professeur Magloire Kuakuvi, est d’avis que « le HCDH a tenu la route en étant toujours présente aux côtés de la société civile lors des sondages en vue de la création de la CVJR… et que le seul reproche à faire au HCDH, c’est de n’avoir pas permis la mise en place des 68 recommandations » avant son départ.

Il reconnait que « la protection des droits de l’Homme n’est pas encore effective », mais ça ne saurait être imputé au HCDH comme un échec. Aussi a-t-il indiqué que « c’est au HCCRUN de continuer le travail. Il faut les garder ? Je dis non ». Cette opposition à l’appel à les garder en place, il le justifie par le fait que ce serait encor des coûts à assumer par l’ONU et aussi le fait qu’ «il y a des pays pire que le Togo », où cette mission peut servir.

Toutefois, il est à noter que Professeur Magloire Kuakuvi s’est dit surpris par la nouvelle du départ de cette institution, «en ce sens que, quand on tient compte de ce que le HCDH a fait quand à la mise sur pied de la CVJR et de ses résultats, il avait été dit qu’il y aurait un comité de suivi composé d’un commissaire de la CVJR, d’un membre du gouvernement et d’un membre du HCDH ».

Au-delà de toute chose, il faut reconnaître que dans les pays en voie de développement, quelques fois les principes de démocratie et de protection des droits de l’Homme sont cosmétiques.

Yayra G., Lomé (T228)

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