Avant l'élection présidentielle du 25 avril dernier sanctionnée par la victoire de Faure Gnassingbé, la question des réformes politiques, constitutionnelles et institutionnelles était au centre de tous les débats. Opposition et pouvoir se tiraillaient pour finalement ne pas faire les réformes. Deux mois après les élections, plus aucune référence aux réformes.
Mercredi, le Collectif de Résurgence de la Diaspora (CRD)-TOGO et le Mouvement KEKELI (MK) ont écrit aux partis politiques de l'opposition parlementaire et extra-parlementaire pour les inviter à entamer le lobbying auprès du Gouvernement notamment en vue de la réactivation urgente et utile de la procédure parlementaire idoine relativement à la réintroduction du projet de loi portant réformes constitutionnelles et institutionnelles.
"La présente sollicitation se veut une démarche concertée en amont dans la perspective de la relance par le CRD-MK du Référendum d'initiative populaire (RIP) sur les réformes constitutionnelles et institutionnelles au Togo, ce dans un souci de règlement pacifique et républicain de la longue et grave crise sociopolitique que connaît le Togo", a écrit Dr Edem Atsu Kwasi, Coordinateur général du CRD-MK.
La note a été adressée à plusieurs partis politiques dont l'Alliance nationale pour le Changement (ANC) de Jean-Pierre Fabre, l'Alliance des démocrates pour un développement intégral (ADDI) d'Aimé Gogué, au Comité d'Action pour le Renouveau (CAR) de Me Dodji Apévon, à l'Organisation pour bâtir dans l'union un Togo solidaire (OBUTS) notamment.
Pour le CRD-MK, le précédent de la situation actuelle qui prévaut au sommet de l'Etat togolais doit inspirer la rédaction d'articles visant à renforcer la fonction de Premier Ministre au Togo et prévoir des clauses exceptionnelles pour son entrée en fonction.
Une note officielle devra être envoyée à tous les partis parlementaires de même qu'à certains partis extra-parlementaires dans ce sens.
En novembre 2014, à l'initiative du CAR et de l'ADDI, l'opposition togolaise a introduit un projet de loi qui limite le mandat présidentiel à cinq ans renouvelable une seule fois. Le scrutin à deux tours était également introduits. Mais suite à l'intransigeance de l'ANC et au manque de volonté d'UNIR (parti au pouvoir), les réformes n'ont pas abouti avant la présidentielle.... suite de l'article sur Autre presse