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Cabinets médicaux illégaux au Togo/Dr Damien Ekoué Kouvahey, pdt de l’ONG VISA : «Ces derniers temps, il y a eu beaucoup de problèmes. Il y a beaucoup qui se sont retrouvés en prison»
Publié le vendredi 26 juin 2015  |  Le Télégramme du Togo


© Autre presse par DR
Dr Damien Ekoue-Kouvahey, médecin des Eperviers du Togo et formateur


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Togo - Quelques jours après l’interpellation de certains propriétaires de cabinets médicaux illégaux à Lomé et ses environs, les acteurs du secteur privé de la santé étaient en réunion mercredi dernier au siège de l’ONG Volontaires Internationaux pour la Santé en Afrique à Lomé. Occasion pour ces acteurs de la santé de laver le linge sale en famille et de définir la nouvelle conduite à suivre. En tout cas, pour le président de VISA, Dr Damien Ekoué Kouvahey, ce que veulent avant toute discussion les autorités de la santé publique au Togo, c’est la fermeture de ces cabinets sauvages avant d’envisager toute discussion sur quelque régularisation de situation ou de reconversion. Cette rencontre fut également l’occasion pour les acteurs du secteur d’exprimer leurs sentiments suites aux arrestations qu’il y a eu dans le milieu. Mais la grande question qui revient sur les lèvres est de savoir que deviendrons-nous si on ferme les cabinets ? Dr Damien Ekoué Kouvahey fait l’état des lieux et trace des pistes…


Pourquoi cette réunion en valait la peine ?

Nous avions convoqué les infirmiers formés dans les cabinets médicaux qui ont ouvert des cabinets privés pour les informer d’abord sur le Code de la santé en vigueur au Togo et leur dire les implications de ce code de la santé. Ces infirmiers qui sont formés n’ont nullement le droit d’ouvrir des cabinets médicaux mais il y a beaucoup qui se sont permis de l’ouvrir et c’est un état de fait que l’Etat déplore mais en plus de ça, nous-mêmes nous sommes conscients qu’il y a plusieurs dégâts concernant la santé des personnes qui sont faits dans ces cabinets. Nous nous sommes rapprochés du ministère de la Santé, nous avons demandé dans quelle mesure nous pouvons aider ce cadre d’exercice de la médecine. Et bien entendu, ils nous ont répondu qu’il faut qu’ils ferment avant toute discussion. Nous les avons convoqué ce matin pour leur faire le point du code de la santé qu’ils semblent ignorer parce que personne n’est sensé ignorer la loi mais a priori, ils ignorent la loi, mais nous avons voulu les informer sur la loi sur le code de la santé en vigueur qui pour les paramédicaux qui ne sont pas autorisés à exercer dans des cabinets ou à ouvrir des cabinets médicaux. Donc les amendes vont de 250.000 F cfa à 5.000.000 F cfa avec des peines d’emprisonnement de 3 mois à 1 an en cas de récidive et leurs demander au sein de leurs associations respectives de fermer leurs cabinets médicaux ou de prendre des procédures rapides pour voir si éventuellement ils pourront se faire légaliser dans l’autorisation de ces cabinets médicaux.

Selon le code de la santé en vigueur, qui sont ceux qui sont habilités à ouvrir des cabinets ?

Sont autorisés seulement à ouvrir un cabinet médical de soins, un médecin inscrit à l’ordre des médecins, un assistant médical inscrit à son ordre, un infirmier d’Etat, ou une accoucheuse d’Etat inscrit à son ordre qui a fait la demande et qui a reçu son autorisation. En dehors de ça, toutes les autres professions paramédicales qui exercent dans l’illégalité ne sont normalement pas autorisés à ouvrir des cabinets. Leur ouverture de cabinet est également illégale et par rapport à ça justement ces derniers temps il y a eu beaucoup de problèmes. Il y a beaucoup qui se sont retrouvés en prison. A l’heure où je vous parle là, il y a plusieurs qui sous le coup de la loi, qui sont en prison parce que ayant ouvert des cabinets médicaux. Donc nous avons voulu les informer sur la loi et il faut prendre des mesures adéquates le plus rapidement possible pour fermer les cabinets.

A l’injonction de fermer les cabinets médicaux, la question qui revient sur les lèvres des concernés est de savoir, que vais-je devenir ?

Question pour un champion, à laquelle il faudrait que nous réfléchissions. Nous avons enclenché des processus, nous avons écrit à plusieurs ministères pour savoir comment nous pouvons faire des reconversions professionnelles. La première des choses c’est que, il leur est encore autorisé de voir s’ils peuvent se faire engager dans le secteur public. La deuxième chose, c’est que nous avons lancé un projet de mutuelle de Santé sur lesquels ils voulons qu’ils viennent se former pour participer à la mutuelle de santé, ou encore dans un autre processus, c’est de faire d’autres formations qui leur permet d’exercer pas un métier vraiment d’aide soignant, mais de pouvoir apporter leur appui sans faire des activités de soin à des personnes handicapées, à des personnes malades dans la mesure de leurs compétences mais pas exercer jusqu’à ouvrir un cabinet.
Nous avons aussi parlé du problème de l’avortement. Nous savons que l’avortement est également puni par la loi et qu’il y en a qui se donnent à cette pratique. Donc nous avons fait cette sensibilisation et convier à tout faire pour agir sur les éléments qui induisent les avortements.

Propos recueillis par G.K

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