Le droit à l’alimentation est le droit d’avoir un accès régulier, permanent et libre, soit directement, soit au moyen d’achats monétaires, à une nourriture quantitativement et qualitativement adéquate et suffisante, correspondant aux traditions culturelles du peuple dont est issu le consommateur, et qui assure une vie physique, individuelle et collective, libre d’angoisse, satisfaisante et digne.
Comment le droit à l’alimentation s’applique-t-il au Togo ?
Selon le ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pèche, le Togo a toujours œuvré pour la promotion du droit à l’alimentation autour de la sécurité alimentaire à travers les politiques et stratégies garantissant les droits humains visant l’élimination de toute forme de discriminations à l’endroit des couches vulnérables et les programmes et stratégies d’accroissement de la production agricole pour garantir la capacité d’augmentation et de pérennité de la production alimentaire aux générations futures et promouvoir le droit des citoyens à l’alimentation puis répondre aux préoccupations des groupes vulnérables.
« La lutte contre la faim n’est pas un combat perdu d’avance au Togo. Fort des résultats significatifs réalisés en 12 ans dans les secteurs sociaux pour réduire de moitié la population souffrant de la faim au Togo (32,8%en 1990 à 16,5% en 2012), il est possible d’éradiquer la faim dans notre pays » a déclaré Abdel Traoré l’attaché de Cabinet du ministre de l’Agriculture.
Les politiques concernant la sécurité sanitaire des aliments et la protection des consommateurs à travers la création des services techniques de l’assainissement et de l’hygiène, les programmes d’accès à l’eau potable pour tous et d’assainissement des villes, la promotion de l’association Togolaise des consommateurs sont entre autres des actions du gouvernement du droits à l’alimentation a-t-il ajouté.
Quelles sont les obligations de l’Etat ?
Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’obligation de respecter le droit à l’alimentation impose à l’Etat de s’abstenir de prendre des mesures qui auront pour conséquences de priver quiconque de cet accès (exemple expulser des personnes de leurs terres ou de les déplacer sans compensation, en particulier quand ces terres constituent leur principale source d’alimentation).
«L’obligation de protéger le droit à l’alimentation impose à l’Etat de veiller à ce que des entreprises ou des particuliers ne privent pas les individus de l’accès à une alimentation adéquate », a déclaré Oyétoundé Djiwa, assistant au représentant de la FAO, chargé de programme
Outre les obligations de l’Etat, les populations ont le devoir de se nourrir elles mêmes et nourrir leur famille dans la dignité par leurs propres efforts.
«Elles doivent mettre à profit tout leur potentiel pour produire les aliments adéquats pour elles mêmes et pour leurs propre famille » a souligné M. Oyétoundé.
Cependant les populations bénéficient-elles réellement des efforts pour l’effectivité du droit à l’alimentation face à la vie chère ?... suite de l'article sur Autre presse