Togo - Précédemment rattaché à la Primature et géré avec humeur par Arthème Ahoomey-Zunu, le ministère de la Santé a trouvé un occupant dans le gouvernement Klassou. Le portefeuille est d’ailleurs rallongé.
C’est désormais le ministère de la Santé et de la Protection sociale. Moustapha Midiyawa est le nouvel occupant de ce portefeuille. Le personnel soignant a trouvé depuis hier un interlocuteur. Reste à savoir si M. Midiyawa peut tenir le coup.
En effet, l’on connaît déjà l’impatience avec laquelle les praticiens hospitaliers attendent la formation du nouveau gouvernement pour reposer leurs revendications sur le tapis. Ce sont eux qui, avec les enseignants, sont majoritairement représentés dans la Synergie des Travailleurs du Togo (STT).
La STT, rentrée en hibernation depuis la veille de la campagne électorale, mène des actions dans les coulisses pour rebondir sur ses revendications.
Personnel soignant continuellement en grève, manque criard de matériels de travail dans les hôpitaux, fermeture des blocs opératoires au CHU Sylvanus Olympio transformé en mouroir, dettes de ce même CHU en électricité et autres estimé à des centaines de millions, etc. Autant de problèmes auxquels devra faire face le nouveau ministre de la Santé.
Dans tous les cas, le personnel soignant ne pense pas aborder la situation en mendiant la collaboration du nouveau ministre. Les problèmes existent depuis des années.
« Peut-être que celui qui l’a nommé le sent capable et mieux outillé que ses prédécesseurs. La situation ne devrait pas lui être nouvelle. Nous attendons de voir de quoi il sera capable, puisque nous avons connu beaucoup d’interlocuteurs avant lui », a indiqué un médecin.
Il faut le dire, le prédécesseur de Moustapha Midiyawa, Arthème Ahoomey-Zunu n’a pas été, selon de nombreux praticiens hospitaliers, un bon interlocuteur. Pire, il est allé jusqu’à les traiter de manipulés.
Le nouveau ministre de la Santé sait donc ce qui l’attend. On ose croire qu’il ferait mieux que ceux qui l’ont précédé.