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Chronique de KODJO EPOU: Le Gouvernement de Selom Komi Klassou est mal parti
Publié le mardi 30 juin 2015  |  Togo News


© aLome.com par Parfait
Le PM Ahoomey-Zunu a passé la main à Selom Klassou en fin de matinée ce 10 juin. Le sortant s`est dit disposé à servir à nouveau le plus tôt possible l`Administration de son pays.
Lomé, le 10 juin 2015. Primature. Passation de service entre les sieurs Ahoomey-Zunu et Selom Klassou, en attendant la formation du nouveau Gouvernement


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Charles Debbasch, le zélé militant du RPT et maître à penser du système, d’une plume menteuse qui lui ressemble, avait défendu Faure Gnassingbé en soufflant très fort dans son cor habituel un vent que les faits ont vite démenti.

C’était suite aux folles rumeurs faisant état d’une évacuation du chef de l’état à l’étranger pour des raisons de santé. Debbasch avait écrit : « Après une élection présidentielle remportée haut la main, le président s’est accordé une période de réflexions. Cette retraite intime était destinée à remettre la nation sur de nouveaux rails, à retrouver l’inspiration pour l’action ».

Voici comment ce fabriquant de mensonges a été mis à nu. Seulement quelques heures après sa publication, la liste des ministres du gouvernement Selom Komi Klassou a été revue à la hausse par un décret. Ohin Elliot, un ministre UFC absent de la première liste rendue publique, a fait son retour par un décret intercalaire. Son mentor Gilchrist Olympio a dû certainement élever une vive protestation.

Mais toujours est-il qu’Ohin reste un ministre sans portefeuille qui devra user ses souliers ou tourner les pouces à longueur de journées au cabinet du PM. Et puis, des retouches ont été apportées à certains ministères dans leur appellation.
Le Ministère de l’Economie, des finances, de la planification et de la prospective devient Ministère de l’Economie, des finances et de la planification du développement. Quant au ministère de Gilbert Bawara, il va falloir lire ministère de la Fonction publique, du travail et de la réforme administrative au lieu de ministère de la Fonction publique, du travail, de l’emploi, de la réforme administrative, de la sécurité sociale et de la promotion du dialogue social (ouf).

La « sécurité sociale » a donc quitté les attributions initialement assignées à Bawara pour devenir « Protection Sociale » en rallonge au portefeuille de la Santé que détient le Professeur Moustapha Mujiyawa. Ce dernier département devient alors Ministère de la santé et de la protection sociale. Au terme d’un autre décret additif pris le même jour, Mr Batième Kpabré Silly est nommé Ministre auprès de la Présidence de la République( ?). Et c’est cela le résultat de la retraite de réflexions, l’argument avancé par le diseur de mensonges, charles Debbasch, pour justifier la mystérieuse disparition du chef de l’état pendant deux semaines entières et après 21 jours depuis la nomination de Selom Klassou. Quel désordre ! Quel pilotage à vue ! Quel bricolage !

Si on doit s’en tenir aux arguments développés dans son éditorial sur Republicoftogo par le malfaiteur Français qui a réussi à se tailler un nid paradisiaque au sommet de l’état togolais, on en vient à la conclusion que la supposée retraite de Faure Gnassingbé n’a été qu’un écœurant acte capricieux. Un de plus.

Cette absence bizarre peut aussi cacher une réalité sordide qui va surgir de l’obscurité un de ces jours. Ou du moins, les deux semaines de réflexions que le président s’était accordées, allant jusqu’à refuser de faire signe de vie alors même que les inquiétudes sur sa santé allaient chaque jour grandissantes, a accouché d’une petite souris rachitique. En effet, le gouvernement Klassou est bien à l’image de notre « démocratie Mapouka ».

Il est loin d’être sorti d’une réflexion profonde comme l’a pompeusement annoncée le cerveau propagandiste du régime. Les preuves abondent. Parmi elles, la cacophonie et la cascade de retouches qui ont marqué les premières heures du nouveau gouvernement.

En définitive, tous ces rafistolages concourent à faire du Togo un pays en proie au doute, un pays à vau-l’eau sous un président se contentant de mener ce que Georges Clémenceau appelait « la politique du chien crevé au fil de l’eau ». De ce gouvernement plus RPT qu’UNIR, il faut comprendre une chose : Faure Gnassingbé est incapable de réformer les institutions de façon démocratique et avec la rigueur que la situation du pays exige. Une inaction à dessein que tout bon observateur peut facilement assimiler à une mauvaise foi qui va, en revigorant la fronde du peuple contre son pouvoir, envenimer le climat politique qui s’est considérablement dégradé ces dernières années.


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