Triste et horrible après-midi du 30 juin 2015 à l’usine WACEM-Fortia à Tabligbo dans la préfecture de Yoto. Selon les informations recueillies sur le terrain, l’explosion d’une citerne de fioul au sein de l’usine a occasionné plusieurs morts dont un indien et des blessés graves.
En effet, c’est avec tristesse et désolation que les populations de Tabligbo et de ses environs ont appris en début d’après-midi d’hier mardi, la triste nouvelle du drame qui s’est produit dans l’usine WACEM-Fortia, spécialisée dans l’extraction de clinker et de fabrication de ciment. Un drame engendré par l’explosion d’une citerne de stockage de fioul aurait fait selon certaines sources, 15 employés morts dont un indien. Mais à en croire d’autres sources, on dénombrerait au total, 14 morts dont un indien. « Il y avait 14 personnes sur la citerne avant l’explosion. 13 personnes sont mortes sur place.
La dernière personne propulsée par la détonation et qui était grièvement blessée a succombé à ses blessures à l’hôpital », nous a confié un témoin. « Ces employés qui sont morts, ce sont des soudeurs à l’arc. Ils sont sur la citerne en train de travailler avant l’explosion. Certainement que ce serait une erreur technique ou une négligence qui serait à l’origine du drame. Mais ce qui s’est passé est terrible et atroce.
Les corps sont méconnaissables », a-t-il ajouté.
« Ce qui s’est passé à WACEM, c’est horrible. La société ne dispose pas de matériels adéquats pour faire face à cette situation dramatique. Les sapeurs pompiers ne sont toujours pas arrivés à l’heure où je vous parle. L’explosion a projeté de loin plusieurs corps. Ce qui est lamentable, d’autres corps gîtent dans le fioul incandescent », a déclaré un employé. « Pour l’heure, c’est difficile de faire le bilan des morts.
Mais ce qu’il faut retenir est que tous les employés qui étaient au niveau de la citerne sont morts dans des conditions horribles », a-t-il précisé.
Pour rappel, cette usine maintes fois théâtre des mouvements d’humeur et des débrayages de ses ouvriers pour réclamer de meilleures conditions de vie et de travail, mais leurs revendications sont toujours restées des lettres mortes.
Puisque leur employeur ne se soucie guère d’eux.
Pis, les accidents de travail sont monnaies courantes dans cette usine, mais les accidentés parfois devenus handicapés et se trouvant même dans l’incapacité de travailler, sont laissés à leur triste sort. Ils ne sont jamais pris en charge. D’après certains observateurs, les responsables de WACEM se cachent souvent « derrière le statut des ouvriers, des contractuels qui sont recrutés par des tacherons, pour leur refuser toute assistance ou indemnisation en cas d’accident survenus sur leur site ».
