Accompagné de prés de 50 hommes d’affaires, le président français François Hollande entame ce mercredi 1er juillet une tournée de deux jours dans trois pays africains: le Bénin, l'Angola et le Cameroun. Cette tournée éclair cible des Etats avec lesquels les liens sont distendus. La dernière visite d'un chef d'Etat français au Bénin remonte à 1983, au Cameroun à 1999, et en Angola à 2008.
La visite de François Hollande au Bénin, qui intervient peu après la nomination à la tête du gouvernement de l'homme d'affaires franco-béninois Lionel Zinsou, ancienne plume de l’actuel chef de la diplomatie française Laurent Fabius, sera surtout axée sur la politique. Le dirigeant français souhaite saluer la vigueur de la démocratie au Bénin, d’autant que l’actuel président Thomas Boni Yayi s’est engagé à ne pas briguer un 3eme mandat en 2016, conformément à la Constitution.
M. Hollande visitera deux sites présentés comme des modèles de coopération franco-béninoise: un centre de recherche franco-béninois testant un nouveau vaccin contre le paludisme et un micro-centre de stockage d’électricité solaire du français Bolloré.
En Angola, deuxième producteur de brut en Afrique, les enjeux seront essentiellement économiques. La cinquantaine de patrons accompagnant François Hollande vise un milliard d’euros de contrats. Le groupe pétrolier français Total, qui réalise 15 % de son extraction mondiale de brut en Angola, devrait signer deux importants accords, dont l’un concernant la commercialisation de lampes solaires. Accor devrait signer des contrats pour la construction de 50 hôtels, tandis que le groupe de BTP Eiffage pourrait signer pour la livraison de 300 passerelles.
Au Cameroun, la visite de M. Hollande sera officiellement centrée sur les questions politiques et sécuritaires alors que ce pays joue un rôle clé dans la lutte contre le groupe islamiste armé nigérian Boko Haram. Le président français rencontrera aussi l’ensemble des partis politiques et des femmes responsables d’ONG. Le dossier du port de Kribi devrait également être évoqué.
Depuis 2012, François Hollande s’est rendu dans une quinzaine d’Etats d’Afrique subsaharienne, signe de l’intérêt croissant pour cette région riche en ressources naturelles et qui enregistre une forte croissance économique.