Togo - La justice togolaise, toujours critiquée pour sa partialité, ne devrait pas manquer d’inspiration pour se crédibiliser. Puisque depuis quelques années, Faure Gnassingbé a décidé de nommer au ministère de la Justice des hommes de Dieu.
Le président du groupe Compassion (un groupe spécialisé dans l’évangélisation), Koffi Esaw, ex-ministre de la Justice chargé des Relations avec les Institutions de la République, a cédé sa place à Pierce Agbétomé, un autre pasteur.
De loin, des observateurs penseraient qu’avec ces adeptes d’« alléluia » à ce poste, on aurait une meilleure justice au Togo. Malheureusement, ils ne traduisent pas dans les faits, ce qu’ils passent tout leur temps à prêcher aux pauvres populations que cette justice déçoit tous les jours.
En tout cas, Koffi Esaw, durant son séjour dans ce ministère, n’a pas su imprimer sa marque d’homme de Dieu face aux procédures alambiquées constatées à la justice togolaise.
C’est sous ce ministre-pasteur que le procès de Pascal Bodjona, l’ancien ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, s’est déroulé, avec les vices de procédures dénoncées par les organisations de défense des droits de l’Homme et ses avocats.
Actuellement, c’est la libération de Kpatcha Gnassingbé ordonné par le groupe de travail des experts des Nations Unies qui revient sur le tapis.
A côté de ces dossiers qui ont plus ou moins une couleur politique, il y a d’autres bourdes que commet la justice togolaise et qui amènent les citoyens à ne pas lui faire confiance. Les gens préfèrent régler eux-mêmes les litiges à leur façon que de recourir à l’arbitrage de la justice.
On se demande aujourd’hui si Pierce Agbétomé pourra se démarquer de ses prédécesseurs et donner une autre image de cette justice qui a fait tant de mal au peuple togolais. Les jours qui arrivent situeront les uns et les autres.