Togo - En réponse au président de la Ligue togolaise des droits de l’homme (LTDH), Me Raphaël Kpandé-Adzaré, selon qui l’absence d’un ministère des droits de l’homme dans le nouveau gouvernement est une situation « grave », le président du groupe parlementaire de l’Union pour la République (UNIR) à l’Assemblée nationale, Christophe Tchao (photo) pense qu’il n’en est rien. Qu’il y a un ministère de la Justice.
« Le ministère de la Justice gère en réalité le volet droits de l’homme, ce ministère est créé pour mettre en œuvre tout ce qui promotion des droits humains et défense de l’être humain.
On n’a pas forcément besoin d’avoir un ministère attitré droits de l’Homme », a déclaré l’ancien ministre. Et d’ajouter que ce n’est que dans les pays africains où on assiste à de telles dénominations. « Le Togo a suffisamment évolué en matière de promotion des droits de l’Homme qu’on n’en a pas besoin », a-t-il insisté. Et pourtant, le défenseur des droits de l’homme, dans une intervention sur une radio de la place ce lundi, a fait savoir que contrairement aux idées selon lesquelles la situation des droits de l’Homme a tellement évolué au Togo, le chantier reste vaste.
« Il y a le reliquat de ce qui a été inscrit en la matière dans le programme de politique générale du gouvernement sortant, l’existence au Togo des prisonniers politiques, les meurtris lors de l’élection présidentielle de 2005 non encore indemnisés, la mise en œuvre des recommandations de la Commission vérité justice et réconciliation (CVJR), la rédaction des rapports, l’examen périodique universel (EPU) et la prison », avait-il énuméré. Pour la première fois depuis une dizaine d’années, le ministère en charge des droits de l’Homme ne fait plus partie des portefeuilles du gouvernement. Cette situation coïncide avec la fermeture du bureau du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme au Togo ce mardi 30 juin.