TOGO : Que pensent les Togolais du nouveau gouvernement ?

Politique

Publié le jeudi 2 juillet 2015 | AfreePress

© aLome.com par Parfait
Le PM Ahoomey-Zunu a passé la main à Selom Klassou en fin de matinée ce 10 juin. Le sortant s`est dit disposé à servir à nouveau le plus tôt possible l`Administration de son pays.
Lomé, le 10 juin 2015. Primature. Passation de service entre les sieurs Ahoomey-Zunu et Selom Klassou, en attendant la formation du nouveau Gouvernement.

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Edition de 20h du JT du dimanche 21 Juin 2015

- 22/6/2015

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Activités Gouvernementales 2015

Depuis la nomination du premier ministre, Komi Sélom Klassou le 5 juin dernier par le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, les Togolais ont attendu avec impatience la formation du nouveau gouvernement qui aura la tâche de traduire dans les faits le programme de société présenté par le Président de la République lors de la campagne électorale qui a précédé le scrutin présidentiel du 25 avril dernier.

Constitué de 25 membres y compris le premier ministre, Komi Selom Klassou, le nouveau gouvernement togolais a reçu lundi dernier l’onction des députés de l’Assemblée nationale lors de la présentation du programme de politique générale. Autant dire que le nouveau gouvernement a maintenant le les coudées franches pour agir.

Une lecture diagonale de ce programme permet d’entrevoir que ce mandat de Faure Gnassingbé, le troisième depuis 2005, sera essentiellement « social ».

Quarante-huit (48) heures après ce passage devant les députés de l’Assemblée nationale, les Togolais donnent leurs point de vue d’abord sur la composition et ensuite sur le programme politique de ce nouvel exécutif.

Un travail bien fait pour l’intérêt général

Contrairement à l’ancien gouvernement, le nouveau se doit de se distinguer par le travail bien fait, gage de tout développement.

Pour Luc, jeune fonctionnaire, la sortie du nouveau gouvernement, quelles que soient les personnes cooptées, est une satisfaction d’autant que depuis la proclamation des résultats du scrutin présidentiel du 25 avril qui a consacré pour un troisième (3ème) mandat, Faure Gnassingbé comme président de la République togolaise, tout était à l’arrêt.

« Assez jouer, maintenant l’heure n’est plus à l’amusement, les ministres doivent se démarquer de l’ancien gouvernement qui n’a pas été à la hauteur de sa tâche et se mettre rapidement au travail car durant ces dernières années, nos gouvernements ont été méconnaissable », a-t-il demandé.

« Il y a d’énormes défis qui attendent ce nouveau gouvernement surtout au niveau des ministères qui ont été secoué par des crises sociales. Donc, le premier ministre doit assigner des missions bien précises à son équipe gouvernementale qui aura de grands travaux à faire dans le développement du Togo », ajoute-t-il.

Même son de cloche chez Eric, étudiant en 3ème année de sociologie qui de son côté, fait savoir que beaucoup reste à faire en vue de combler le « grand trou béant » creusé par le désormais ancien gouvernement.

« Avec l’ancien gouvernement, le pays a connu des crises, surtout dans le domaine de la santé, de l’éducation pour ne citer que ceux-là et donc le gouvernement Klassou se doit de relever le défi pour une meilleure condition de vie », a-t-il ajouté.

Et pour ce faire, préconise-t-il, « il faut que les nouveaux locataires des ministères dépassent l’habituelle tâche, celle d’ouvrir et de fermer les ateliers, mais d’aller sur le terrain pour constater de visu le travail qui se fait en vue de faire d’une bonne prouesse ».

Abondant dans le même sens que ces prédécesseurs, Didier pense que le Togo a des moyens de devenir un « Eldorado » que souhaite tout Togolais conscient de l’avenir de ce pays.

« Pourquoi le Togo ne peut plus aujourd’hui retrouver ces marques de prouesses avant les années 1960 qui ont fait qu’on lui attribuait en ces temps le nom de colonie modèle en Afrique de l’ouest », s’est-il questionné.

Tel n’est pas le cas chez certains qui semblent balayer du revers de la main la nouvelle équipe.

Rien ne va changer d’autant plus que c’est les mêmes personnes qui ont été reconduits, pensent certains.

C’est le cas de Nestor, mécanicien quatre roues de son état qui pense pour sa part qu’il n’y a pas eu de nouveau gouvernement mais plutôt un remaniement des ministres dans les différents ministères Pour lui, « c’est les mêmes qui sont aux affaires ».

« Ce n’est pas une nouvelle équipe gouvernementale qu’on a formée mais plutôt une rotation des anciens ministres dans les différents ministères. Je ne sais pas ce que je peux moi personnellement attendre de ce gouvernement puisque ce sont les mêmes qui ont été reconduits à des postes différents », ironise-t-il.

Pour Diodo, les réformes politiques, notamment institutionnelles et institutionnelles passent avant tout. « Tant qu’un gouvernement ne commence pas par là, il aura tout faux », a-t-il assuré.

La crise sociale revient, les ministres doivent resserrer la ceinture

Selon des Togolais, la plupart des ministres du gouvernement Ahoomey-Zunu II ont échoué dans la gestion de la crise sociale. La question qui se pose, est celle de savoir si les nouveaux ministres seront à la hauteur des revendications qui les attendent.

Pour, Sélom, gérant d’une boutique, s’attaque de pied ferme aux ministres de la santé, de l’éducation et de l’administration publique.

« Il faut que les nouveaux ministres de la santé, de l’éducation et de l’administration publique prennent en compte les revendications des travailleurs du Togo en vue d’une éventuelle sortie de crise pour le bon déroulement des activités dans ces différents domaines clés », a-t-il souhaité.

« A mon humble avis, si les ministres devront exécuter à la lettre le programme politique qui a été dévoilé par le chef du gouvernement l’autrefois à l’Assemblée nationale, les Togolais oublieront tout ce qui s’est passé ces dernières années dans le pays », pense un Togolais qui a choisi l’anonymat pour se faire entendre.

Selon ce dernier, cette équipe gouvernementale dispose des qualités et ressources nécessaires pour faire bouger les lignes dans la route vers un développement économique, social, culturel et politique du Togo.

« Que veut le peuple Togolais ? », se pose-t-il comme question avant de répondre en soulignant que le désir de chaque Togolais est de trouver son pain quotidien en vue d’une vie plus meilleure.

Modeste K.

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