Deux nouveaux malades d'Ebola ont été identifiés au Liberia, ont indiqué mercredi les autorités sanitaires. Ces personnes étaient en lien avec un premier cas signalé depuis trois mois dans le pays. La population doit faire preuve de vigilance.
"Deux personnes supplémentaires ont été testées positives parmi les gens ayant été en contact avec l'adolescent" de 17 ans, dont le décès avait été annoncé mardi, a déclaré Cestus Tarpeh, porte-parole des autorités sanitaires de la province de Margibi, à l'est de la capitale Monrovia. "Nous attendons encore les résultats d'autres analyses sanguines", a-t-il précisé.
"Il est probable que nous allons trouver des cas supplémentaires", avait prévenu mardi déjà la ministre de la santé Bernice Dahn, à la suite de l'annonce du décès de l'adolescent dans un village proche de l'aéroport international Roberts, au sud-est de Monrovia.
Toutes les personnes ayant été en contact avec lui ont été identifiées et placées en quarantaine, avait affirmé le vice-ministre de la santé, Tolbert Nyensuah, sans en préciser le nombre. Il a appelé la population à "continuer de prendre des mesures préventives".
D'après des informations de la presse locale, l'adolescent serait tombé malade le 21 juin dernier et décédé trois jours plus tard, ce qu'aucune source officielle n'a confirmé. Cette résurgence se produit alors que le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon venait de féliciter dans une lettre la présidente Ellen Johnson Sirleaf d'avoir amené le Liberia à zéro cas, ainsi que ses efforts pour maintenir la vigilance, selon un communiqué publié par la présidence.
Le pays a été officiellement déclaré par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) débarrassé du virus le 9 mai, soit 42 jours - deux fois la durée maximale d'incubation - après l'enterrement le 28 mars du dernier cas connu.
L'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, la plus grave depuis l'identification du virus en Afrique centrale en 1976, partie en décembre 2013 du sud guinéen, a fait plus de 11'200 morts pour quelque 27'500 cas, un bilan sous-évalué, de l'aveu même de l'OMS.
Plus de 99% des victimes se concentrent en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia, le pays le plus touché, avec quelque 4800 morts.