Togo - Le cortège des législatives du 21 juillet 2013 avance à grand pas et la contestation du pouvoir aussi bien par les politiques que par les organisations de la société civiles ne tarit pas. Reçu par nos confrères de Radio Légende, le président du GRAD (Groupe de Réflexion, d’Action et de Développement), Victor Komlan Alipui n’est pas allé du dos de la cuillère pour faire constater ce qui pouvait se tramer derrière l’orgainsation de ces Législatives. Dans une analyse de situation, cet ancien ministre de l’Economie et des Finances de la République togolaise (1984-1991), juge d’abord l’accord RPT/UFC comme « un mariage de dupe ».
Ensuite, il trouve que cet empressement du pouvoir de Faure Gnassingbé à aller aux élections législatives avant toute réforme (soit constitutionnelle ou institutionnelle) n’est ni plus ni moins qu’une tentative de « mettre en place des stratégies de conservation du pouvoir ». Ce ministre sous Eyadéma faisait donc allusion à un balisage de la voie en vue de l’octroi d’un 3ème mandat à Faure Gnassingbé.
Contre ce mandat que l’opposition a de tout temps jugé comme de trop, M. Alipui se dit indigné et appelle le peuple togolais à en faire autant. « Le peuple togolais doit s’indigner. Ce n’est pas normal. On veut avancer, on veut aller à la démocratie, on veut aller à l’Etat de droit. Aucune catégorie sociale dans ce pays ne doit confisquer le pouvoir et de la conserver comme elle le veut », a déclaré le président du GRAD.
Seulement que M. Alipui n’est pas arrivé à dire aux Togolais par quel moyen ils devraient marquer leur indignation pour faire bouger les lignes.