Avec un rendement de 7,8%, l’indice S&P Côte d’Ivoire BMI qui couvre la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières de l'UEMOA, a réalisé la meilleure performance de tous les indices boursiers africains suivis par l’agence américaine Standard and Poor’s au cours du mois de juin 2015.
La période on le rappelle, a été marquée par le recul des marchés chinois (-20%), la volatilité des cours sur les principaux marchés occidentaux et l'incertitude ambiante, du fait des spéculations sur les probables conséquences du non remboursement par la Grèce de sa dette.
Les indices des autres marchés francophones africains se sont aussi bien comportés sur la même période. L'indice tunisien a gagné 3,3%, et celui du Maroc a progressé plus modestement de 0,7%. Sur les 5 dernières années l'indice S&P Côte d'Ivoire BMI a affiché un rendement en dollars US de 28,5%, mais il affiche aussi un profil de risque plus grand.
Plus globalement, bien qu'en recul, les marchés financiers africains couverts par les indices S&P ont mieux fait que l'ensemble des autres marchés émergents et les marchés occidentaux. Le S&P All Africa qui regroupe 326 entreprises cotées sur les 12 marchés financiers les plus performants de la région, a reculé de 1,15% sur la période de référence.
Une performance indicielle meilleure que celle regroupant les 500 premières capitalisations du monde (S&P 500) qui recule sur la même période de 1,9% et tous les autres indices des marchés développées qui ont perdu entre 2,3% et 3%. Sur le segment obligataire le rendement global des obligations souveraines africaines s'est légèrement amélioré de 0,8%. Sur une période plus longue, ce rendement est négatif de -2,6% sur le premier semestre et de 4% sur les 12 derniers mois.
Les indices des obligations souveraines calculées en devises locales ont en majorité vu leurs rendements progresser, à l’exception de l’Afrique du sud, la Tanzanie, l’Egypte, la Namibie, le Kenya et le Nigéria. Mais lorsqu’ils sont calculés en dollars US, les même rendements sont stables on en recul. Une conséquence de la hausse du dollar américain sur la plupart de ces devises locales africaines.