Jeudi, ONU-Habitat a appelé les pays africains à libéraliser leur secteur des services financiers afin d'attirer plus de capitaux.
L'économiste urbain d'ONU-Habitat, Marco Kamiya, a déclaré que le secteur des services a le potentiel de devenir un vecteur clef de la croissance économique africaine.
"Dans les pays développés, le secteur des services contribue à plus de 70 % des opportunités d'emploi par rapport à l'Afrique sub- saharienne où il ne représente que moins de 40 %", a déclaré M. Kamiya lors du lancement d'un rapport de la conférence de l'ONU sur le Commerce et le Développement (UNCTAD) à Nairobi.
L'économiste a appelé le continent à créer de plus grands liens entre l'industrie et les services, ajoutant qu'il existe encore d'importants contrôles commerciaux des services financiers sur le continent.
Le rapport 2015 sur le Développement économique en Afrique de l'UNCTAD explique que les restrictions commerciales dans les services financiers varient grandement selon les pays africains et sont les plus élevées en Ethiopie, au Zimbabwe et en Egypte.
Par ailleurs, le rapport indique que des pays comme la Zambie, l'île Maurice et le Maroc possèdent les régimes commerciaux des services financiers les plus ouverts du monde.
Le rapport montre également que les petits marchés nationaux africains doivent se consolider afin de bénéficier des chaînes de valeur financières mondiales.
Il y a cependant une internationalisation croissante des banques africaines et l'exposition aux crises financières mondiales. La région doit dont intégrer des mécanismes pour les crises financières, ses préventions et résolutions.
Les dernières informations d'UNCTAD indiquent que l'Afrique est un acteur marginal du commerce des services au niveau mondial et ne représente que 2,2 % des exportations des services mondiaux et 4 % des importations de services.