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Interview exclusive du président national du FPD, Djimon ORE
Publié le samedi 11 juillet 2015  |  Togo News


© aLome.com par Lakente Bankhead
Le FPD réaffirme la nécessité pour le TOGO de se doter d’une transition pour éviter le pire avant et après le scrutin présidentiel de 2015
Lomé, le 20 décembre 2014, à Brother Home. Le Front des Patriotes pour la Démocratie (FPD) du députe Djimon Orè s’est prononcé sur l’actualité politique et la présidentielle de 2015. C’était au cours d’une conférence de presse qui a rassemblé journalistes et membres de cette formation politique.


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Créé il y a un peu plus d’un an, le Front des Patriotes pour la Démocratie (FPD) s’est démarqué des autres partis en jetant dans la marre, le pavé d’une transition consensuelle au Togo. Le Président national du parti, l’ancien ministre de la communication, aujourd’hui député à l’Assemblée Nationale, l’Honorable Djimon ORE, revient dans cette interview exclusive réalisée à son domicile, sur le bilan du parti et sa proposition, la dernière présidentielle et le nouveau Premier Ministre et son gouvernement.



Togonews.info : Bonjour Monsieur le président! Comment se porte le FPD un an après sa création ?

Djimon ORE : Merci pour cette opportunité que vous nous offrez. Le Front des Patriotes pour la Démocratie (FPD) se porte bien et nous sommes surpris que le parti ait pris cet envole vers l’avenir politique du pays un an seulement après sa création. Pour ce premier anniversaire célébré le 10 mai, nous étions à Atakpamé avec toutes les fédérations de base du parti et cela a été une partie de joie et de partage au cours de laquelle nous avons profité pour faire le bilan de la première année de création du parti.

Togonews.info Justement, quel bilan avez-vous fait de cette première année d’existence du FPD ?

Djimon ORE : Le bilan est dans l’ensemble réjouissant. Nous nous réjouissons parce que le parti en termes d’implantation, c’est vrai que nous ne couvrons pas encore tout le pays mais en un an, nous sommes dans plus de 80% du pays. Pour certaines fédérations avec qui nous avons créé le parti il s’agit d’une réorganisation tandis que pour d’autres, il s’agit de s’implanter. Dans tous les cas, le parti a fait un bilan largement satisfaisant. Les militants ont recommandé au comité directeur d’accélérer l’implantation du parti sur l’ensemble du pays.

Togonews.info Quand on parle de bilan, on sous-entend des réalisations concrètes. Alors que pouvez-vous nous dire à ce niveau?

Djimon ORE : Pour un parti politique, le bilan ne se mesure pas en termes de réalisation mais en fonction de l’implantation du parti. La mission du FPD n’est pas de faire des réalisations en termes d’infrastructures pour la population mais d’œuvrer à ce que la vraie démocratie s’instaure dans notre pays. Cela passe d’abord par l’implantation du parti sur l’ensemble du pays. Je voudrais vous dire que le parti est implanté dans les 12 fédérations de la région des plateaux, dans 5 des six fédérations de la région maritime, dans 7 fédérations sur les 11 que compte le grand Lomé ; dans la centrale nous sommes implantés dans 2 fédérations sur 4. Dans la Kara nous avons 7fédérations et le parti est implanté dans 3 et dans la savane, le parti est implanté dans les 5 fédérations que compte la région.

Sur le plan politique, pour les questions qui engagent notre pays, le FPD a toujours pris parti et donne toujours son point de vue et sa position qui, pour la plupart du temps choquent beaucoup et c’est ça qui est salutaire par rapport à l’intérêt général. Le FPD ne prend pas position parce qu’il faut prendre position mais par rapport à ce qui est salutaire pour l’intérêt général.

Togonews.info : A la création de votre parti, vous aviez proposé une transition en lieu et place de la présidentielle de 2015. Est-ce que cette proposition est encore d’actualité ?

Djimon ORE : Bien sûre, notre proposition est toujours de mise parce que nous pensons que ce qui peut sauver notre pays c’est la transition consensuelle. L’objectif de cette proposition se décline en trois volets : réconcilier le peuple togolais avec lui-même ; assoir les bases de la démocratie et les bases de développement harmonieux du pays. Or, pour atteindre ces objectifs, il faut une transition consensuelle parce que le système despotique au pouvoir vieilli de cinq décennies a la main mise sur l’administration et l’ensemble des institutions de la République. Tant que ce système sera là, la démocratie vraie, ne verra pas le jour au Togo. Mais à même temps, nous disons qu’il ne faut pas faire la chasse aux sorcières. D’où la nécessité d’une transition consensuelle. Même si elle a échoué en 1991, il faut absolument la reprendre pour sauver le Togo.

Togonews.info : Malheureusement, vous n’aviez pas été compris, l’élection a eu lieu. Est-ce que vous regrettez ?

Djimon ORE : Nous ne regrettons rien parce que notre proposition est encore de mise. Ceux qui sont allé à cette 6ème parodie d’élection présidentielle pour le même résultat, ‘’les Gnassingbé au pouvoir’’ que se soit du pouvoir ou ceux de l’opposition qui l’ont accompagné, c’est la honte totale parce que le Togo est aujourd’hui bloqué. Les milliards qui ont été utilisés pour cette élection dans l’intérêt d’un groupe organisé, auraient pu servir le peuple togolais.

Togonews.info Vous allez donc attendre 2020 pour la reconduire, l’élection ayant déjà eu lieu ?

Djimon ORE : C’est vous qui pensez qu’il faut attendre 2020, tout peut chambouler. Nous au FPD, nous ne sommes pas dans la logique d’instaurer une monarchie des Gnassingbé au Togo. Ce qui vient d’être fait comme forfaiture n’est rien d’autre que la marque d’une monarchie. Les débats sur les chaines internationales relatifs au régime togolais sont clairs, le Togo est une monarchie. Les panelistes d’un débat sur la chaine camerounaise Vision4 sur le thème « Togo, une démocratie ou une monarchie dynastique ?» étaient claires, le Togo est une monarchie dynastique. Dire que c’est parti pour 5 ans pour cette monarchie incarnée par Faure Gnassingbé qui a manqué l’occasion de sortir de la grande porte, nous au FPD nous disons, pas question.

Togonews.info : Vous parlez de monarchie alors qu’au Togo les élections qui sont, le principe de la démocratie, sont régulièrement organisées ?

Djimon ORE : Il y a élection dans élection. Le 02 juillet dernier quand le président français François Hollande est arrivé au Benin, dans son discours il a dit « ne pas s’éterniser au pouvoir, c’est respecter les citoyens ». Vous comprenez que même si la communauté internationale a reconnu l’élection, c’est de la moquerie. C’est dire que c’est tout le peuple qui est ainsi insulté et nous devons nous armer de courage pour faire la renaissance de la République togolaise par la renaissance de la lutte.

Togonews.info : Tout comme en 2010, l’ANC crie au voleur. Que pensez-vous de cette attitude de vos amis d’hier qui, alors que les conditions d’organisation de la présidentielle étaient décriées, ont accepté y prendre part ?

Djimon ORE : Nous n’avons pas d’analyse à faire parce que ça ne nous intéresse pas. C’est de la contestation cérémonielle. Ils savent très bien que dans les mêmes conditions, les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. Ils sont allés à cette élection parce qu’ils ont un deel avec le pouvoir en place. J’ai eu à dire aux ainés aussi bien à Jean-Pierre Fabre qu’à Aimé Gogué qui m’ont rencontré que, s’ils acceptent aller à cette élection, c’est faire preuve d’irresponsabilité. Ils ont acceptés accompagner le pouvoir parce qu’ils ont un accord. Maintenant, s’ils contestent c’est tout simplement de la comédie. Nous au FPD, nous disons qu’à l’issue de cette élection, on ne peut parler ni de vainqueur ni de vaincu parce que c’est une pagaille organisée.

Togonews.info : Aujourd’hui, un nouveau PM est nommé. Pour vous qui l’aviez côtoyé à l’assemblée nationale, quelle regard portez-vous sur sa personne ? Peut-il réussir sa mission ?

Djimon ORE : Nous restons cohérant avec nous-mêmes au FPD et nous ne reconnaissons pas tous ces agissements. Donc nous ne nous intéressons pas de la personnalité de x ou y qui est balancé à la Primature. Vous savez, dans la pratique actuelle de notre constitution, la primature est une coquille vide. Elle n’est pas un pole de décision. Donc qui conque est là-bas, c’est pour exécuter les ordres du sommet. Il n’y a aucune notion de personnalité à faire valoir là-bas. Sinon des technocrates comme Gilbert Houngbo et Adogboli n’allaient pas échouer. Komi Klassou n’a rien à faire valoir à la Primature sinon œuvrer pour l’enracinement de la dictature du clan Gnassingbé.
Togonews.info : En homme politique, vous aviez suivi la formation du nouveau gouvernement. Pensez-vous que ce sont les hommes qu’il fallait où il y avait mieux

Djimon ORE : Le FPD a boycotté la présidentielle et nous disons que la nomination du premier ministre ou du gouvernement ne nous intéresse pas. Il y a des questions essentielles comme ‘’ à quand la fin de la monarchie des Gnassingbé au Togo’’ ; à quand la vraie réconciliation nationale au Togo’’, sur lesquelles il faut s’appesantir. C’est une minorité qu’il s’accapare des biens du pays, alors ‘’à quand le développement harmonieux du pays’’ ? Voilà des questions essentielles. Nous avons appris par les médias que l’économiste Nubukpo pour avoir dit ce que devrait être l’Independence monétaire de l’Afrique, a des problèmes. C’est la preuve que notre pays est encore sous domination extérieur. Parce que ceux qui sont au pouvoir ne sont rien d’autre que des colons déguisés qu’il faut combattre. Cependant, la seule porte honorable de sortie reste la transition consensuelle

Togonews.info Monsieur le Président, un mot à l’endroit des togolais

Djimon ORE : A l’ endroit du peuple togolais que se soit sur le territoire national ou de la diaspora, nous les invitons une fois encore à une prise de responsabilité. C’est vrai que le peuple togolais depuis 1990 a consenti beaucoup d’efforts sans résultats probants, mais nous ne devons pas sombrer dans le cachot du désespoir. Nous exhortons le peuple togolais à rebondir à travers de nouvelles personnalités qui incarnent ses aspirations en vue de l’aboutissement heureux de la lutte.

Interview réalisée par Jean-Claude BAKALI pour www.togonews.info
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