Les 9, 10 et 11 Juin, les acteurs de la numérisation en Afrique se retrouvent en Chine, autour de StarTimes. Deux grands évènements marqueront cet événement, la signature d’un Accord avec la chaine américaine Discovery pour l’inscrire dans leur bouquet mais aussi avec la ligue allemande pour en monopoliser les matchs sur l’Afrique. Cela vient crédibiliser une société qui n’a rien à démontrer dans le domaine de la numérisation mais qui doit faire, comme c’est souvent le cas en Afrique, face à une concurrence maladroite.
Si la société chinoise, leader du domaine de la numérisation a voulu créer une chaine d’interaction entre les pays d’Afrique, elle a surtout voulu faire une géante démonstration de force à l’heure, malgré ses succès dans plusieurs pays, des résistances et hésitations existent ici et là. Dans la foulée de cette rencontre, Afrikaexpress obtient un entretien de Ding Song, l’un des principaux responsables Togo-Bénin de StarTimes.
Alors que le groupe chinois dispose déjà, sur le continent, d’une vingtaine en opération de TNT notamment dans les pays de l’Afrique australe, elle s’est lancée sur le marché ouest africain où, méthode chinoise oblige, StarTimes veut convaincre par ses réalisations. Cet entretien en dit tout sur le groupe et ses méthodes.
Quels sont les principaux secteurs d’activités de StarTimes ?
Nous avons trois secteurs pour les affaires. Premier secteur, c’est installation, intégration des équipements de système de télévision numérique, des systèmes pour la télévision et des transmissions partout dans le monde. Deuxième secteur, c’est l’opération du réseau de télévision numérique. Le troisième, c’est la production de programme. En Afrique, nous avons actuellement 14 réseaux en opération de TNT et nous essayons d’aller à la conquête d’autres pays pour décrocher des marchés au-delà des 14. Le Togo est une priorité pour vous dans la conquête… Il ne s’agit pas vraiment d’une conquête. Je veux éviter la connotation péjorative que peut avoir ce mot.
Il s’agit plutôt de proposer nos prestations, en convainquant par ce que nous avons déjà fait ailleurs. Pour nous, le meilleur marketing est celui de la preuve. Normalement avant d’opérer dans ce secteur dans n’importe quel pays, on doit chercher à savoir à quel niveau se trouve la numérisation et puis ce qu’on peut faire dans ce pays pour la parfaire. Mais on s’est rendu compte que tout est à refaire, malgré des investissements passés d’une grande importance. Il ne nous servira à rien de nous mettre à dénoncer telle ou telle entreprise, mais d’apporter notre preuve. On ne nous jugera qu’à l’œuvre.
L’Etat togolais reste quand même assez ouvert à vos propositions ?
Il est certain qu’au Togo comme ailleurs, les gouvernements sont très préoccupés les enjeux de la numérisation. Président plutôt moderne et ouvert, Faure Gnassingbé en fait, à mon avis, en fait une priorité et met le maximum de lui pour faire le meilleur qui soit pour son pays. A nous de prouver que nous avons la technologie nécessaire et surtout, la compétence à prix raisonnables.
Face aux pays en voie de développement qui n’ont pas forcément de gros moyens, il y a un double défi, faire le meilleur travail qui soit, à un prix concurrentiel. Qu’est-ce que votre société peut vanter comme atouts ?
Sa maitrise du domaine, sa capacité financière, ses atouts technologiques et sa vision pour l’Afrique.
La Chine et l’Afrique sont tous en développement et travailler ensemble est un immense plaisir, on peut être certain qu’on apporte quelque chose de fondamentalement utile et conséquent. Depuis 1988, StarTimes s’est imposé comme un incontournable fournisseur d’équipements de systèmes numérique. Nous avons un nom, un parcours, un passé que nous pouvons défendre comme gage d’efficacité et de fiabilité. Nous ne voulons, en aucun cas, nous comparer à d’autres, nous voulons que notre expertise parle pour nous. C’est la meilleure preuve. C’est pourquoi nous donnons aux acteurs de la numérisation de pays africains l’occasion de voir ce que nous avons fait et ce que nous pouvons encore faire.
Avez-vous des pays où vous avez réussi quelque chose dans le domaine?
Bien sûr, une multitude de pays. En Chine, nous sommes leader dans le domaine, avec l’appui du gouvernement chinois et sa totale confiance. En Afrique, nous avons obtenu plusieurs licences comme au Rwanda où nous disposons de plusieurs marchés. Le Kenya aussi a bénéficié de nombre de nos prestations de même que plusieurs pays de l’Afrique australe. Nous nous ouvrons progressivement à l’Afrique de l’Ouest. Notre force, c’est de maintenir le cap de la fiabilité à 100%. Ce qui fait que, pouvant être rassuré par l’appui de l’Etat, la compétence et l’expérience de StarTimes, ce qu’il a déjà réalisé ailleurs en Afrique, n’importe quel pays devrait pouvoir nous faire confiance.