L’ANC fustige l’incurie du régime dans le drame de WACEM
Le mardi 30 Juin 2015, l’explosion d’une citerne de fuel sur le site de l’usine de traitement de clinker de la société West African Cement (WACEM) à Tabligbo, (préfecture de Yoto), a provoqué plusieurs morts ainsi que des blessés graves.
Face à ce drame, l’ANC présente ses condoléances et sa compassion aux familles affligées et à la population de Yoto. Elle souhaite un prompt rétablissement aux blessés et exprime sa sympathie et sa solidarité aux travailleurs de l’usine sinistrée.
Dès qu’il a appris la triste nouvelle, le Président National de l’ANC, M. Jean-Pierre FABRE, a dépêché sur les lieux, une mission de parlementaires du parti, à laquelle se sont joints sur place, les présidents des fédérations de l’ANC de Yoto-Est et de Yoto-Ouest, ainsi que des membres des bureaux desdites fédérations.
Au nom du Bureau National et de son Président, la mission des parlementaires de l’ANC a réitéré de vive voix, les condoléances de l’ANC aux familles des victimes et aux travailleurs de la société. La mission a en outre rencontré des responsables de la société, une délégation du syndicat des travailleurs ainsi que le préfet de Yoto.
Ce nouveau drame, survenu sur le site de l’usine de WACEM, soulève une fois encore l’incurie notoire des autorités gouvernementales qui, en collusion avec les dirigeants des entreprises industrielles togolaises, notamment celles de la zone franche, se refusent à imposer le respect de la règlementation en matière d’hygiène, de santé et de sécurité au travail, malgré les revendications légitimes et récurrentes des travailleurs pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Le manque de professionnalisme, les pratiques laxistes, la négligence et la légèreté que s’autorisent impunément les responsables des entreprises telle que WACEM, notamment en matière de normes de sécurité, sont la conséquence évidente de cette incurie et de cette collusion que l’ANC dénonce et condamne fermement.
L’ANC exige la mise en place rapide d’une commission d’enquête parlementaire, appuyée par une expertise de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), en vue de déterminer, de manière transparente et crédible, les causes de ce drame, les pertes en vies humaines, le nombre de blessés, d’établir l’étendue des dégâts matériels et collatéraux, de situer les responsabilités et de formuler des recommandations pour la prise en charge des victimes et la prévention de tels drames.
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