Un corps sans vie d’un homme a été retrouvé ce vendredi 10 juillet aux abords de la lagune d’Amoutivé, côté Est du pont de l’avenue Maman N’danida, au quartier Bassadji.
La victime serait poursuivie dans la nuit de mercredi à jeudi par une équipe de forces de sécurité en patrouille dans la zone des bidonvilles d’après les témoins rencontrés sur place. Gonflé d’eaux, le visage recouvert de sang coagulé, il s’agit du nommé Comlan, natif de la préfecture de Zio, précisément de Tsévié-Havé, meunier de profession, père de deux enfants, mort par noyade.
La victime, âgé une trentaine d’année environs, se serait jetée à la lagune suite à une course poursuite des forces de sécurité qui avait fait un débarquement dans un ghetto dans la zone la nuit du mercredi.
« Nous étions à la maison le mercredi quand d’un seul coup nous apercevons les forces de sécurités. Mais nous ne savons pas ce qui les a amenés. Le monsieur qui est décédé actuellement allait faire ses besoins sur le dépotoir du quartier. Quand il a aperçu de loin les forces de l’ordre et de sécurité qui amenaient avec eux certains jeunes du quartier, Il a alors pris la fuite. Poursuivi, par les éléments de la police, il s’est finalement jeté à la lagune sous leurs regards avant de se noyer quelques heures après » a déclaré un riverain du quartier témoin de la scène.
« Nous aussi on avait peur, sinon on pourra se jeté à l’eau pour le sauvé. Dans un pays, il y a toujours des bidonvilles. Quand vous vivez dans un pays et vous n’avez personne et un endroit pour y vivre on peut se trouver une place dans les bidonvilles. » a-t-il ajouté
Selon Mathias, un autre temoin, « Il [la victime] n’est pas un bandit, il ne fume même pas, c’est un meunier à Amoutivé. Il était juste venu ici pour faire ses besoins quand la gendarmerie est arrivée pour arrêter les brigands. Comme les gens couraient de partout et d’autres se jetaient dans la lagune pour échapper aux policiers, lui aussi pris de peur, s’est également jeté. Il ne sait pas nager et il voulait ressortir mais un policier a pris son arme pour cogner sa tête et le replonger dans l’eau »
A en croire ce dernier, ce coup lui aurait rendu inconscient, ce qui l’aurait empêché de sortir de l’eau.
« Nous ne savons pas exactement ce que nous avons fait aux forces de l’ordre pour qu’ils viennent régulièrement nous troubler la tranquillité » a affirmé un autre riverain du quartier.
L’histoire remonte au mercredi dernier, aux alentours de 16 heures, quand un contingent de la gendarmerie nationale en civile et un autre contingent en tenue, a fait un débarquement dans le ghetto pour mettre la main sur les brigands de la zone. Au finish, une vingtaine de brigands ont été arrêtées
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