Togo - Il n’est plus secret pour personne aujourd’hui, que les autorités veulent redonner au Togo et particulièrement à Lomé, son esthétique d’antan qui permettait de le qualifier de « Lomé la belle ».
Pour ce faire, un vaste chantier de modernisation des infrastructures a été initié. Ainsi depuis 2010, des chantiers ont été lancés pour la concrétisation de ce vœux et faire de Lomé le petit Paris de l’Afrique. Mais force est de constater que cette politique des grands travaux entamée par les autorités est aujourd’hui mal menée eu égard aux nombreuses imperfections constatées dans leur déroulé. L’aspect des déviations faites par les entreprises interpelle plus d’un. La politique des grands travaux est en soi une très bonne initiative mais c’est son exécution qui inquiète. Tout porte à croire que les travaux sont menés de façon improvisée. Les nombreux chantiers lancés sur toute l’étendue du territoire à la veille de l’élection présidentielle d’avril dernier sont quelques unes des illustrations. Au rang de ces travaux lancés celui de la réhabilitation du tronçon, marché de Bé-Boulevard du mono. Menés par l’entreprise Sogea Satom, les travaux qui ont démarré il y a un peu plus de quatre mois n’avancent guère et les déviations faites pour permettre aux usagers de ce tronçon ainsi qu’aux riverains de circuler librement compliquent encore plus les choses qu’elles ne les arrangent. « Des fois, on se demande si des gens réfléchissent avant d’ériger les déviations.
A cette question, on ne trouve jamais de réponse car la déviation a été faite sans aucune indication à la matière, pour attirer l’attention des autres usagers qui viennent d’Akodesséwa, et permettre à ce que ceux qui y vont dans cette direction, ceux qui veulent prendre cette déviation et d’autres qui veulent couper la route le fassent facilement sans accident ni accrochage. Je ne vous apprends rien, il arrive que des fois, c’est les policiers qui interviennent pour décanter la situation car personne ne veut céder le passage à son prochain », s’est indigné un conducteur de Taxi rencontré. A côté de cette indignation des uns, vient s’ajouter l’état même de ces déviations qui sont laissés sans aucun entretien. Et la saison des pluies que connaissent la capitale ne vient qu’empirer les choses. Au-delà de ces manquements constatés, il y a, pour couronner le tout, le retard accusé aujourd’hui dans l’exécution de ces travaux de réhabilitation. Cet aspect nous amène à se poser des questions sur comment les marchés ont été cédés ? L’Autorité de régulation des marchés publique (ARMP) est réellement regardante dans le lancement de ces appels d’offre ? Les passations gré-a-gré sont-ils toujours d’actualité ? Des gens tapis dans l’ombre pour des intérêts inavoués ne manipulent-ils pas ces entreprises ? Des interrogations qui, si elles venaient à avoir des réponses appropriées pourront éclairer un peu plus sur les réelles motivations et visions des autorités du pays en lançant les travaux. Etait-ce pour mystifier les Togolais à l’approche de la présidentielle ou pour le vrai bonheur des populations ?