Togo - C’est une comparaison émanant d’un confrère journaliste ce matin dans une émission sur une radio privée de la place.
Le pauvre s’est fait voler sa moto scooter, mais doute de la fiabilité des agents de contrôle postés à la frontière entre le Togo et le Ghana au niveau d’Adidogomé, pour arrêter d’éventuel suspect, puisque c’est l’endroit où transitent les objets volés dans la ville de Lomé vers le Ghana voisin.
La faute, à en croire notre confrère, ne provient pas de ces agents de sécurité qui sont pour la plupart des militaires. Mais plutôt des marchands qui ont élu domicile à la justice.
En effet, plusieurs fois, ces voleurs ont été arrêtés et remis à la disposition de la justice par ces agents. Mais quelques jours après, ces derniers retrouvent leurs fautifs en liberté. La corruption a, entre-temps, frappé à la porte du juge en charge de l’affaire.
« L’enquêteur qui est sur le dossier du vol de ma moto m’a confié que ces voleurs arrêtés et remis à la justice, reviennent saluer les agents de sécurité, juste pour leur montrer qu’ils sont libérés sans trop de difficultés », a déclaré le confrère.
La situation amène aujourd’hui les agents postés à la frontière à ce niveau, à ne plus faire attention à ces voleurs qui passent leur chemin sans être inquiétés.
« La justice est devenue aujourd’hui un centre commercial où n’importe quel individu peut aller faire ses affaires. Je respecte ces magistrats, mais il faut que beaucoup d’entre eux se ressaisissent », a-t-il souligné.
Il a en outre cité l'exemple de ce voleur qui au cours de son transfert à la justice, a demandé au policier de le présenter à un juge de son choix en lui remettant le nom et le téléphone du juge.