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ASVITTO exige de l’Etat togolais une prise en charge sociale des victimes des bavures policières et militaires
Publié le mercredi 15 juillet 2015  |  icilome.com


© aLome.com par Parfait
Très faible affluence à la marche de l`ASVITTO, pour réclamer la justice pour Kpatcha Gnassingbé et co-détenus, emprisonnés depuis 2009.
Lomé, le 26 juin 2015. Centre-ville de la capitale togolaise. Les membres de l`ASVITTO ont marché de l`Ambassade de la France à celle de l`Allemagne.


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Togo - Par un communiqué rendu public ce mercredi, l’association des victimes de torture du Togo, exige que l’Etat accorde une prise en charge à toutes les victimes des bavures policières et militaires. Selon ASVITTO, ces bavures répétitives constatées font trop de victimes et doivent cesser.

« Le 8 juillet, monsieur Komla, âgé d’une trentaine d’années, meunier et père de deux enfants, a été trouvé mort, trois jours après une opération de rafle de la gendarmerie qui aurait mal tournée et quelques mois plutôt, lors des évènements de Gléi, plusieurs manifestants auraient subi de mauvais traitements lors de leur transfert à la prison et l’une des conséquences de ces évènements est la mort de M. AKAYE Aladi, survenue le 16 avril 2015, juste au lendemain de sa libération», indique le communiqué.

ASVITTO impute l’entière responsabilité de cette bavure à l’autorité civile qui, selon elle, a permis « un usage excessif et disproportionné de la force militaire déployée du Camp de Témédja d’après une déclaration de LTDH ». Egalement, l’association rappelle les « nombreuses bavures policières qui ont fait plusieurs victimes lors des opérations ENTONOIR, pour lutter contre le trafic illicite du carburant sur toute l’étendue du territoire».

ASVITTO condamne avec rigueur la non-assistance des personnes en danger ayant entrainé la mort de monsieur Komla d’une part et fustige d’autre part toutes les violences faites sur les personnes au cours de leurs interpellations. Elle exige « la cessation immédiate des bastonnades, des coups de crosse d’arme, de pieds, de poing et de matraque sur les personnes interpelées lors de leur transfert dans les prisons ».

« Toutes ces bavures répétées résultent sans nul doute d’un laisser-aller, du manque de rigueur et de volonté de faire appliquer les engagements pris par l’Etat Togolais et de vulgariser au sein des forces de l’ordre, de sécurité et de défense, les instruments de protection de vie et de l’intégrité physique des personnes », souligne le communiqué.

De ce fait, ASVITTO lance un appel pressant au ministre de la défense et de la sécurité « à agir rapidement et prendre des mesures efficaces sans complaisance pour faire cesser ces bavures constatées au cours de l’opération de maintien d’ordre et à œuvrer pour une éducation, une sensibilisation et une formation efficientes en vue d’un exercice plus professionnel dans la limite conditionnelle de nos forces de l’ordre et de sécurité ».

R.A

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