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Plaidoyer pour la mise en place d’une Haute autorité de lutte contre la discrimination
Publié le lundi 20 juillet 2015  |  Agence de Presse Togolaise


© Autre presse par DR
Balance de la Justice universelle.


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Les grandes lignes d’un plaidoyer pour la mise en place d’une haute autorité de lutte contre les discriminations en matière d’accès aux emplois publics et privés ont été déclinées le lundi 13 juillet à Lomé aux journalistes de médias étatiques et privés au cours d’une conférence de presse organisée par l’ONG Partage et Action en Synergie pour le Développement ( PASYD).


Cet échange avec les professionnels de la communication constituait la première phase d’une campagne d’information et de sensibilisation des acteurs des organisations de la société civile, des décideurs publics et des populations sur le bien-fondé de cette initiative prise par le PASYD et visant à assurer un accès équitable des citoyens aux emplois des secteurs public et privé, formel et informel.


Le projet répond à l’esprit des recommandations 21, 30 et 31 de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR) qui ont été prises en compte par le gouvernement à travers l’institution du Projet d’Appui à la Société Civile et à la Réconciliation Nationale au Togo (PASCRENA). Aussi, à l’issue de l’appel à propositions N°DP1/PASCRENA/AP/001, l’ONG PASYD a été sélectionnée pour mener une enquête sur la situation d’accessibilité à l’emploi au Togo. L’étude qui a procédé d’une méthodologie quantitative et qualitative a consisté en l’organisation du 22 au 26 janvier, de six ateliers à Lomé, regroupant des acteurs régionaux de la société civile dans le Grand-Lomé, des régions Maritime, Plateaux, Centrale, de la Kara et des Savanes.

Il s’est agi au cours de ces sessions de recueillir auprès de ces acteurs des propositions pouvant orienter les pouvoirs publics vers l’adoption de mesures antidiscriminatoires sur l’emploi. Sur le plan juridique, le projet propose aux pouvoirs publics d’adopter une législation pénalisante de tout agissement ou comportement qui est susceptible de léser un candidat à un emploi en raison de son appartenance ethnique, politique ou d’un quelconque handicap dont-il est porteur.



Au terme de l’enquête, il est ressorti qu’en dépit des approches multidimensionnelles définies par le gouvernement pour combattre le chômage et le sous-emploi des jeunes, l’épineux problème de l’accès équitable aux différents créneaux identifiés demeure irrésolu à ce jour.

En effet, selon l’enquête, les résultats de l’étude sur les enjeux et défis de la démographie et du Développement Humain Durable dans le cadre du processus d’élaboration de la Vision Togo 2030, les premiers emplois obtenus par les jeunes au Togo le sont, dans 40,7% des cas obtenus, grâce à des relations et non par le mérite.


« S’il est vrai que la liste des études quantitatives ayant abordé la question n’est pas exhaustive, il n’en demeure pas moins que la proportion des 40,7% constitue déjà une invite à vite agir, avant que le phénomène ne gangrène davantage notre société », a souligné le directeur exécutif de PASYD, Francis Akpa Komi, ajoutant que la CVJR a eu le mérite d’aborder la question et d’attirer l’attention de l’opinion nationale sur les implications à long terme sur la cohésion sociale et la paix. M. Akpa a relevé que le projet, pour un accès équitable à l’emploi ne saurait s’interpréter comme un procès au mode de recrutement mais plutôt comme le diagnostic d’une situation sociale à laquelle une solution peut être apportée.


Aussi, tout comme les consultants du projet, respectivement MM. Glé Komi et Rolland Folly-Gbégnon ; le responsable de suivi-évaluation de PASCRENA, Ahokoti Sinaï, a demandé aux journalistes d’aborder cette problématique de l’emploi avec professionnalisme, sans susciter des passions qui ne répondent pas aux préoccupations de la CVJR dans son souci de consolider la paix par une redistribution juste des avantages sociaux. Selon le rapport de la CVJR, l’accès aux emplois publics et privés devrait être basé sur des critères uniques de formation et d’expérience et non sur des critères subjectifs discriminatoires.


La CVJR recommande ainsi « l’application effective de l’article 11 de la Constitution qui garantit l’égalité de tous les êtres humains en dignité et en droit ». Une telle disposition, de l’avis de la Commission devrait s’étendre aux recrutements effectués aussi bien dans la fonction publique que dans les sociétés privées. Le projet de mise en place d’une haute autorité contre les discriminations en matière d’emploi ne viendra que renforcer l’Etat togolais dans sa politique d’emploi qui s’est déjà traduit par le Projet de l’Agence Nationale de Volontariat au Togo (ANVT), le Fonds d’Appui aux Initiatives Economiques des Jeunes (FAIEJ), l’Agence Nationale pour l’Emploi (ANPE) et la Politique Nationale de l’Emploi (PNE), entres autres mesures.

ATOP/AKA/WB

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