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Togo: le nombre de banques a doublé mais...
Publié le mercredi 22 juillet 2015  |  Financial Afrik


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Une énième banque s`implante à Lomé: Société Générale
Lomé, le 18 juin 2015. Locaux de la succursale Togo de Société Générale, en plein centre-ville de la capitale togolaise.


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Des sept qu’elles étaient il y a encore quelques années, elles sont passées à treize aujourd’hui, toutes ayant pour objectif de se positionner dans un marché dynamique mais encore restreint.

Elles ont pour noms Société Générale, Coris Bank, Bank of Africa, Ecobank, Orabank, Diamond Bank, UTB… Mais, qu’est-ce qui explique ce regain d’intérêt, cette grande concentration de banques pour un si petit marché?

Au cours du premier semestre 2015, deux banques étrangères, annoncées depuis l’année précédente, ont débuté leurs activités à Lomé : Coris Bank International et Société Générale. L’une, déjà présente au Burkina, en Côte d’Ivoire, et au Mali, est l’institution financière la plus dynamique de l’UEMOA en termes d’augmentation de la taille du réseau. Alors que l’autre, bien implantée et presque centenaire dans plusieurs pays de l’Afrique, a initié une nouvelle offensive qui n’est pas sans surprendre certains analystes financiers quasi-certains, il y a quelques années, au retrait de la banque au logo rouge et noir de la zone subsaharienne.

Mais, déjà, sur le marché togolais, se bousculent une dizaine d’institutions bancaires, aussi bien nationales qu’internationales.

Banque Atlantique Togo (Groupe Banque Populaire du Maroc), Banque Internationale pour l’Afrique au Togo (BIA-Togo, dont le capital est détenu en grande partie par la marocaine Attijariwafa), Banque Populaire pour l’Epargne et le Crédit (BPEC), Banque Sahélo-Saharienne pour l’Investissement et le Commerce-Togo (BSIC-Togo), Banque Togolaise pour le Commerce et l’Industrie (BTCI), Diamond Bank (cotée au Nigeria Stock Exchange), Ecobank-Togo (du groupe ETI), Société Inter Africaine de Banque (SIAB, à capitaux libyens), Union Togolaise de Banque (UTB), Bank Of Africa Togo (Groupe Banque Marocaine du Commerce Extérieur), et Orabank Togo (du groupe Oragroup).

Deux groupes y ont leur siège: Ecobank Transnational Incorporated (ETI) et Oragroup. Le premier, détenu par des investisseurs institutionnels publics Sud-Africains, qataris, SFI, et de multiples actionnaires privés, est coté à la BRVM, à Lagos (Nigeria Stock Exchange) et à Accra (Ghana Stock Exchange).

Le deuxième est détenu par le fonds d’investissement Emerging Financial Partners (actionnaire majoritaire) et d’autres institutions publiques.
A noter qu’un programme de privatisation de quatre banques (Banque Togolaise de Développement, BIA-Togo, UTB, BTCI), encouragé par le FMI, a été engagé. Mais à ce jour, seules les deux premières ont été cédées. Au comité mis en place pour le processus, l’on dit attendre l’accord du gouvernement pour d’autres actions.

Secteur peu concurrentiel

Cette multiplicité d’acteurs dans le secteur ne se traduit pas pour l’heure en une forte concurrence. En effet, malgré ce grand nombre d’institutions bancaires, fortement concentrées à Lomé (qui regroupe plus de 80% de la population bancarisée), le secteur semble obeïr à une sorte de pacte de non agression.

Enorme retard technologique

Les clients sont face aux mêmes offres de services. De l’ouverture du compte en passant par le retrait d’espèces jusqu’à l’encaissement de virements (des services pourtant déclarés gratuits par la BCEAO), les coûts restent pratiquement stagnants et presque inchangés d’une structure à l’autre.

Les banques togolaises sont aussi caractérisées par des taux d’intérêt jugés élevés au regard de ceux pratiqués à l’international. Toutefois, ces taux sont légèrement inférieurs à la moyenne de l’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine), nous indique un banquier de la place.

Autre tare des banques togolaises, le retard sur les innovations technologiques. Par exemple, le taux de détention du «Mobile Banking» au Togo, aujourd’hui en vogue en Afrique subsaharienne, oscille entre 0 et 1%, contre 12 % en Afrique de l’ouest. «Ce système initié par les sociétés de télécommunications pourrait à bref délai au moins doubler le nombre d’individus ayant un compte bancaire», estime le banquier et économiste Paul Derreumaux, Président d’honneur de Bank Of Africa. Sauf que la plupart des banques togolaises n’y sont pas habituées.

Marchés

D’une part, cette forte concentration des institutions bancaires à Lomé s’explique par l’amélioration du climat des affaires au Togo. En effet, au classement Doing Business 2014, le pays est classé 157e, soit une variation dans le classement de +2 places par rapport à 2013. Même si les contours de ces innovations sont discutables, le délai des formalités, en matière de création d’entreprise par exemple, est de 19 jours. D’où la présence d’établissements bancaires, pour répondre aux besoins de transactions financières des opérateurs.

« Le projet de Lomé Conteneur Terminal et les activités du groupe Bolloré au Port de Lomé par exemple sont des indices qui vont booster suffisamment les activités de manière générale, y compris celles des banques. Des gros porteurs au niveau des grands bateaux arriveront sur notre côte, ce qui va doper les activités économiques et les activités bancaires», fait remarquer cet analyste.
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