Togo - Trois du conseil des avocats de Kpatcha Gnassingbé, notamment Gil Bénoit Afangbéji, Raphael Kpandé Adjaré et Zeus Ajavon ont été reçus hier par le ministre de la justice, Pius Agbétomey, suite à leur courrier adressé à ce dernier demandant la libération de leur client à cause de son état de santé.
« Ce jour de 23 juillet 2015, nous avons été reçus par le ministre de la justice et gardes des sceaux, qui nous a dit être sensible de ce que nous avons eu à lui écrire et qu'une suite sera donnée à notre lettre, c’est-à-dire il va nous répondre. Donc, on attend et on avisera », a déclaré Me Gil Benoit Afangbédji.
« Notre souhait le plus ardent c'est qu’il soit élargi surtout que nous savons qu’il est malade. Il va falloir que le chef de l’Etat par un sursaut patriotique reçoive notre demande et lui réserve un accueil favorable », a-t- souhaité.
Dans le cas échéant, les avocats comptent encore ressaisir le groupe des Nations Unies sur la détention arbitraire pour se faire entendre.
D’après les avocats, « c’est une réalité qu’aujourd’hui Kpatcha Gnassingbé est gravement malade, il ne peut plus se déplacer comme cela se doit. Il ne s’agit pas de montage, c’est une réalité que Monsieur Kpatcha Gnassingbé est souffrant ».
A en croire ces derniers, Kpatcha Gnassingbé va très mal dans sa cellule. Le demi-frère du chef de l’Etat arrêté en 2009 puis jugé et condamné en 2011 à 20 ans de réclusion ferme pour atteinte à la sureté de l’Etat, souffre actuellement de douleur au pied qui serait généralisée. Il a une de ses jambes enflée, l’obligeant de se déplacer grâce à des béquilles.
Rappelons que Kpatcha Gnassingbé a déjà bouclé 6 ans de détention, malgré l’arrêt de la Cours de CEDAO qualifiant d’inéquitable le procès, et l’avis du groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire demandant sa libération et de ses codétenus.