Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Editorial
Article



 Titrologie



Autre presse N° 001 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Editorial

23 ans après l’assassinat de Tavio Yao Amorin/L’opposition toujours aux abois, l’alternance toujours en fuite
Publié le mardi 28 juillet 2015  |  Telegramme 228


© aLome.com par Parfait
1ère marche de contestation par CAP 2015 de la réélection de Faure Gnassingbé dans les rues de Lomé
Lomé, le 16 mai 2015. De Bè-Gakpoto à Akassimé, la mobilisation du CAP 2015 a encore fait parler d`elle. Loin d`être massive, elle a tout de même démontré la détermination du CAP 2015 et de ses leaders à ne pas lâcher le morceau.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier


26 juillet 1992-26 juillet 2015, il y a 23 ans jour pour jour, que Tavio Yao Amorin, secrétaire du Parti Socialiste Panafricain (PSP) a été assassiné. Même-ci jusqu’à ce jour les circonstances de sa mort ne sont toujours pas clarifiées, l’on est unanime sur le fait que c’est à cause de ses convictions politiques qu’il a été assassiné. Malgré son assassinat, la lutte démocratique n’a pas disparu. Ses amis de lutte ont continué mais sans pour autant parvenir aux résultats escomptés. Il est à remarquer que les convictions défendues par ce jeune togolais peinent à être réalisée et l’opposition togolaise n’a que trop faire montre d’une comédie durant les vingt cinq années de lutte.

D’entrée de jeu, il importe de rappeler que la commémoration ce décès pour cette année 2015 n’a pas connu de gigantesque manifestation de la part de l’opposition togolaise qui dans un passé récent a souvent récupéré cette célébration comme pour s’apitoyer sur son sort.
N’est-elle pas encore pour autant fait le deuil de sa dernière chute à la présidentielle du 25 avril 2015 ? En tout cas, un constat s’impose aujourd’hui, l’opposition togolaise se cherche et elle a encore de beaux jours devant elle pour réaliser l’alternance politique à laquelle aspirent tous les Togolais.

Tavio Ayao Amorin était l’une des figures emblématiques qui se sont illustrées au cours de la période de transition connue par le Togo dans les années 1990. Il se raconte qu’il a été assassiné après avoir animé avec Me Zotchi, une émission sur la radio nationale, Radio Lomé en tant que principaux responsables de la commission des lois et de la commission spéciale chargée de l’étude et de la présentation du nouveau projet de constitution que le Haut Conseil de Transition (HCR) avait fini d’élaborer.


Au cours de cette mission, il s’était distingué par sa farouche opposition à toute idée qui tend vers une candidature du président Eyadema Gnassingbé à l’élection présidentielle qui s’annonce. Tout ceci en respect de la constitution de la période de transition qui a été adoptée par la conférence nationale souveraine et surtout de la loi portant code et statut des armées qui interdisait formellement à tout militaire en activité de briguer des fonctions politiques.
L’histoire est longue mais ce qu’on peut dire est que Tavio Amorin était convaincu du travail à faire pour baliser la voie à l’alternance au Togo. Mais il a été arrêté dans son élan le 236 juillet 1992.


Et que dire aujourd’hui de cette lutte entamée par l’homme ?

En effet, 23 ans après la mort de ce vaillant fils du pays, l’espoir de voir l’alternance se réaliser au Togo demeure toujours énigmatique. Le Togo a connu pendant ses vingt cinq dernières années des élections présidentielles qui ont été soldées d’après les résultats proclamés par une victoire du parti au pouvoir, malgré le changement cosmétique passant du RPT à Unir. Et l’opposition n’a toujours eu que ses yeux pour pleurer et sa gueule pour crier qu’il y a eu fraude. Le pays a été dirigé d’une main de fer par l’ancien président de la République Etienne Eyadema Gnassingbé qui dans son élan de rester longtemps au pouvoir à sauter en 2002 l’article de limitation de mandat. Mais malheureusement, il a trépassé en 2005 et le pays est dirigé de nos jours par l’un de ses fils, Faure Gnassingbé.

Ainsi donc, malgré le départ de celui qui s’est fait appeler le Père de la Nation, l’opposition n’est toujours pas parvenue à arracher l’alternance. Elle s’est plutôt illustrée comme une opposition frelatée et sans stratégie.

Des actions ont été concoctées sans résultats probants si ce n’est que des faits divers suffisants pour amuser la galerie et faire croire en vain aux pauvres togolais qu’elle arrachera le pouvoir par d’autres moyens. Aujourd’hui l’opposition s’est muée dans un silence assourdissant. Elle peine à se relever, même-si on tente toujours de faire croire que ce semblant silence est stratégique.

De quelle stratégie parle-t-on ? Ce silence observé a tout son sens aux yeux des nombreux observateurs. L’opposition est sortie de la dernière élection présidentielle très affaiblie après la fessée à lui infligée par le candidat du parti au pouvoir, Faure Gnassingbé et surtout la division d’avant scrutin, où certains appelaient y prendre part alors que d’autres étaient catégoriquement contre ce scrutin sans réformes institutionnelles et constitutionnelles.

Fait étrange, cette opposition a brillé par son silence. Et quant au candidat de l’opposition dite radicale, Jean-Pierre Fabre, il a disparu des radars durant ces trois mois qui ont suivi le scrutin présidentiel, feignant de réclamer une certaine victoire qu’il peine à prouver. Et l’on se demande d’ailleurs si son retour triomphal de l’Europe où il dit être parti pour apporter aux partenaires du Togo les preuves de sa victoire sera suivi d’effet.

En tout cas, sans effet, l’on peut prédire que ce sera parti pour cinq nouvelles années de contestation à travers marches, meeting et communiqués sans lendemain, si ce n’est mettre le cap sur les législatives de 2018 et ensuite à une présidentielle, la dernière de Jean-Pierre Fabre, en 2020.


Charles D., Lomé (T228)
... suite de l'article sur Autre presse


 Commentaires