Interview exclusive à Julio ATTI Tata sur le projet Building Bridges : « Ce projet ambitieux vise à impliquer les jeunes dans l’élaboration de l’agenda post-2015»
Togo - Après les objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), la communauté internationale se tourne vers l’élaboration de l’agenda post 2015. Dans le cadre de l’élaboration de cet agenda, deux jeunes hollandais ont initié un projet dénommé « Building Bridges Project» pour faire impliquer les jeunes dans le processus. Des Ambassadeurs de jeunes devant conduire le projet ont à cet effet été choisis dans vingt (20) pays d'Europe et d’Afrique. Au Togo, c’est M. Julio ATTI Tata, membre de l’’Ong Frères agriculteurs et artisans pour le développement (Fagad) qui a été choisi comme l’ambassadeur des jeunes pour le « Building Bridges Project». Dans une interview accordée au site d’information « togotopnews.com », M. Atti Julio explique le projet. Lecture :
Vous êtes choisi par la Building Bridges Foundation comme l’ambassadeur des jeunes au Togo pour le projet « Building Bridges ». Parlez-nous brièvement de ce projet
Le projet « Building Bridges », comme l’indique son nom vise à bâtir des ponts entre les décideurs et les jeunes à la base. Le projet a attend combler le fossé qui existe entre les jeunes et les décideurs à tous les niveaux. Ce projet ambitieux vise donc à impliquer les jeunes dans les discussions et dans le processus de l’élaboration de l’ agenda post 2015 qui est le programme de développement qui remplacera les huit (8) objectifs du millénaire pour le développement et qui conduira le développement mondial pour les quinze prochaines années. L’idée du projet est d’associer les jeunes aux discussions pour que leurs priorités soient prises en compte par les décideurs.
Pourquoi la nécessité d’impliquer les jeunes dans l’agenda post-2015 ?
L’agenda post-2015 conduira le développement pour les quinze (15) prochaines années. A ce jour dix sept (17) objectifs de développement durable sont retenus dans cet agenda. Or quand on parle de développement durable, c’est un développement à long terme. Mais ceux qui sont à la manette aujourd’hui, c’est à dire les ainés vont à un moment passer la main aux jeunes, donc il faut que ces jeunes lorsqu’ ils arriveront aux affaires puissent se sentir concerner. Je ne crois pas que ces jeunes qui sont des futurs responsables se sentiront vraiment impliqués si à la base, ils n’avaient pas été associés. Les jeunes ont donc intérêt d’ être associé à l’ élaboration de l’agenda post 2015 ,pour qu’ils s’ approprient ce programme et que véritablement les réalités que vivent ces jeunes soient prises en compte pour l’ atteinte des objectifs du développement durable .
Quels sont les activités réalisées au Togo dans le cadre du projet « Building Bridges » ?
Au Togo, nous avons réalisé des activités d’information et de sensibilisation. Des jeunes ont été formés sur ce processus qui a démarré depuis 2012. Il y également eu une conférence consultative qui a rassemblé à Lomé les jeunes venus de l’ensemble du territoire. On a aussi participé aux émissions radiophoniques et télévisées, promu le projet sur les réseaux sociaux qui sont beaucoup utilisés par les jeunes.
Une mission hollandaise à été accueillie au Togo dans le cadre de ce projet. En quoi a consisté la mission ?
Nous avons accueilli une mission hollandaise dans le cadre de ce projet. La mission hollandaise est composée des deux jeunes initiateurs du projet « Building Bridges ». Partis d’Amsterdam, ils parcourent les 20 pays bénéficiares à vélo. On les a accueilli au Togo du 24 au 27 mai derniers. Ce tour à velo sur 17 000 km, c’est pour attirer l’attention sur ce que les jeunes sont capables de faire là ou on les attend le moins. Ils ont rencontré les jeunes togolais et recueilli leurs préoccupations en vue de les rapporter aux nations unies.
Avez-vous des partenaires et d’autres organisations qui vous soutiennent ?
Le projet lui-même a été lancé à New York au siège des nations unies et dans la conception du projet plusieurs organisations ont été associées dont ONU Femme, ONU Jeune, le Centre de formations des nations unies, la Jeune Chambre internationale (Jci) et plein d’autres organisations. Au niveau du Togo, nous venons de l’Ong FAGAD . Dans la mise en oeuvre du projet nous avons associé en plus de JCI Togo, d’autres associations de jeunes notamment AJVSME, APH et le groupe local 11 d'Amnesty International. Comme partenaire nous avons l’Unfpa , le Ministère des Affaires Étrangères de la Hollande à travers sa représentation diplomatique au Ghana, le Conseil National de la Jeunesse du Togo. C’est le lieu de remercier ici tous ces partenaires pour leurs soutiens multiformes sans lesquels le projet n'aurait pas pu avoir lieu.
Quelle est la suite du projet ? Autrement, après le sommet de New York qu'allez-vous faire?
Nous sommes en ce moment en train de planifier une autre consultation à l'intérieur du pays pour définir une stratégie de l'ensemble des jeunes pour le suivi de la mise en œuvre, au niveau national de l'agenda post 2015,une fois adoptée en septembre prochain aux Nations Unies à New York.