Togo - L’on croyait que les choses commencent par rentrer dans l’ordre dans la maison du football togolais, avec la publication du calendrier du championnat D1 qui devrait débuter le 9 août prochain. Mais c’est compter sans la détermination du G 36 (réunissant des présidents de clubs et leagues) qui a du mal à composer avec le Comité de normalisation mis en place par la FIFA.
Aujourd’hui, l’on est en face d’une incertitude quant au déroulement effectif de ce championnat. Puisque, des 14 clubs annoncés pour sa participation, 10 ont déjà émis leur désaccord, et donc ne participeront pas au championnat.
Une situation qui fait ressurgir les brouilles entre le Comité de normalisation et le groupe des « rebelles ». Les deux entités avaient pourtant promis de se mettre ensemble pour sauver la situation. C'était lors d'une rencontre avec l'ancien Premier ministre Ahoomey-Zunu, à la Primature.
Visiblement, le nouveau ministre des Sports, Guy Madjé Lorenzo risque de passer tout son temps à résoudre cette crise qui dure depuis un moment.
D’ailleurs, le football togolais n’est fait que d’une succession de crises depuis quelques années. Et les ministres en charge de ce secteur, qui se sont succédé, n’ont pas réussi à mettre un terme, définitivement, à des ressentiments qui accentuent la crise. Guy Lorenzo, lui aussi, essaie à sa manière de gérer cette patate chaude que lui a laissée Angèle Amouzou.
Mercredi, il a rencontré des responsables de 4 équipes de première division. Il s’agit Anges de Notsè, Dyto de Lomé, Gomido de Kpalimé et Maranatha de Fiokpo. Selon les informations, d’autres rendez-vous avec des responsables d’autres clubs sont attendus dans les prochains jours. Réussira-t-il à mettre d’accord le G 36 et le Comité de normalisation ?
« Le foot est un sport, un loisir, une passion pour de nombreux togolais. Il ne faut pas les décevoir et les instances du football doivent toujours avoir ça en tête », a précisé le ministre lors de la rencontre.
Le Comité de normalisation est, lui, préoccupé par l’organisation des championnats nationaux, afin de donner la chance aux joueurs locaux qui sont en chômage depuis plusieurs mois, sans compétition.
Pour le G36, il faut plutôt s’atteler à une refonte des textes qui devront aboutir à l’élection d’un nouveau bureau exécutif de la Fédération togolaise de football (FTF) en novembre prochain.
Mais au-delà de ces arguments qu’invoquent chacun des deux camps, il y a des intérêts inavoués qu’on essaie de cacher au public sportif togolais. Le Comité de normalisation lutte pour le prolongement de son mandat par la FIFA. Le G36 regroupant des présidents de clubs et leagues, ces derniers sont attirés par la présidence de la FTF. Ce qui les amène à réclamer l’organisation rapide du congrès, pour écourter la durée de vie du comité de normalisation.
Face à cette « guerre froide » qui ne dit pas son nom, le ministre Guy Lorenzo doit savoir s’y prendre. Surtout quand on sait que chaque acteur se comporte comme s’il détient le titre foncier du football togolais.